Return to search

Le processus de professionnalisation des Gardiens de la Paix

Depuis le début des années nonante, transparaît une volonté du Gouvernement de contrecarrer la montée de l’extrême droite répondant à un besoin de sécurité du citoyen pour tenter de résoudre le problème du chômage et ce, par la création de mesures à l’emploi comme le projet des « Assistants de Prévention et de Sécurité ».<p><p>Depuis le 1er janvier 2004, les Gardiens de la paix (ex-APS) sous statut ALE ne peuvent plus être engagés. Ceux embauchés sous ce statut peuvent cependant continuer à exercer leur fonction. Néanmoins, tout nouveau recrutement doit obligatoirement se faire sous le statut Activa. <p>Au mois de juin 2006, une nouvelle circulaire concernant les GP a bouleversé le paysage sécuritaire rendant possible la professionnalisation de certains d’entre eux sous certaines conditions (contrat 1ère emploi pour les moins de 26 ans suite à la loi sur le pacte des générations).<p><p>Progressivement, on constate une volonté de favoriser l’instauration d’un réel statut avec contrat de travail pour ces GP et d’amorcer un glissement des tâches par le biais d’un élargissement progressif du champ d’action.<p><p>Depuis janvier 2008, l’appellation « Gardiens de la Paix (GP) » remplace celle des APS et des personnes assimilées. Il persiste toujours un inconvénient d’une multiplicité de statuts mais il y a l’avantage d’une dénomination unique.<p><p>Les GP représentent quelques uns des acteurs de la mutation lente du concept de l’emploi classique et des transformations sociales en découlant. Le chômage connaît une évolution identique devenant de plus en plus contraignant et offrant dans le cas des GP la possibilité d’un statut précarisé à mi-chemin entre l’emploi et le désemploi. Cette fonction, caractérisée de « métier en creux », devient génératrice d’illusions pour son public cible et ce, parfois à son insu :illusion d’avoir retrouvé le plein emploi ,d’apporter une réponse aux problèmes de sécurité et de chômage pour l’ensemble de la population par ses décideurs et développement pour l'État d'un sentiment d'avoir trouvé une solution socialement acceptable.<p><p>A ce titre, les GP ne sont pas simplement les témoins de cette transformation sociale mais en sont également les acteurs. Ils occupent, dès lors, une place stratégique dans cette recomposition de l’emploi à connotation sécuritaire publique. <p> / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished

Identiferoai:union.ndltd.org:ulb.ac.be/oai:dipot.ulb.ac.be:2013/209920
Date01 June 2011
CreatorsDe Corte, Frédéric
ContributorsHamzaoui, Mejed, Hamzaoui, Mejed, Alaluf, Mateo, Anciaux, Alain, Sylin, Michel, Smeets, Sybille, Fourdrignier, Marc
PublisherUniversite Libre de Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Faculté des Sciences sociales et politiques – Sciences sociales et Sciences du travail, Bruxelles
Source SetsUniversité libre de Bruxelles
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typeinfo:eu-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/openurl/vlink-dissertation
Format1 v. (427 p.), No full-text files

Page generated in 0.0028 seconds