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Le processus de professionnalisation des Gardiens de la PaixDe Corte, Frédéric 01 June 2011 (has links)
Depuis le début des années nonante, transparaît une volonté du Gouvernement de contrecarrer la montée de l’extrême droite répondant à un besoin de sécurité du citoyen pour tenter de résoudre le problème du chômage et ce, par la création de mesures à l’emploi comme le projet des « Assistants de Prévention et de Sécurité ».<p><p>Depuis le 1er janvier 2004, les Gardiens de la paix (ex-APS) sous statut ALE ne peuvent plus être engagés. Ceux embauchés sous ce statut peuvent cependant continuer à exercer leur fonction. Néanmoins, tout nouveau recrutement doit obligatoirement se faire sous le statut Activa. <p>Au mois de juin 2006, une nouvelle circulaire concernant les GP a bouleversé le paysage sécuritaire rendant possible la professionnalisation de certains d’entre eux sous certaines conditions (contrat 1ère emploi pour les moins de 26 ans suite à la loi sur le pacte des générations).<p><p>Progressivement, on constate une volonté de favoriser l’instauration d’un réel statut avec contrat de travail pour ces GP et d’amorcer un glissement des tâches par le biais d’un élargissement progressif du champ d’action.<p><p>Depuis janvier 2008, l’appellation « Gardiens de la Paix (GP) » remplace celle des APS et des personnes assimilées. Il persiste toujours un inconvénient d’une multiplicité de statuts mais il y a l’avantage d’une dénomination unique.<p><p>Les GP représentent quelques uns des acteurs de la mutation lente du concept de l’emploi classique et des transformations sociales en découlant. Le chômage connaît une évolution identique devenant de plus en plus contraignant et offrant dans le cas des GP la possibilité d’un statut précarisé à mi-chemin entre l’emploi et le désemploi. Cette fonction, caractérisée de « métier en creux », devient génératrice d’illusions pour son public cible et ce, parfois à son insu :illusion d’avoir retrouvé le plein emploi ,d’apporter une réponse aux problèmes de sécurité et de chômage pour l’ensemble de la population par ses décideurs et développement pour l'État d'un sentiment d'avoir trouvé une solution socialement acceptable.<p><p>A ce titre, les GP ne sont pas simplement les témoins de cette transformation sociale mais en sont également les acteurs. Ils occupent, dès lors, une place stratégique dans cette recomposition de l’emploi à connotation sécuritaire publique. <p> / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Nouveaux uniformes et Etat social actif: vers une recomposition du champ de la sécurité en Belgique ?Smeets, Sybille 22 December 2006 (has links)
Cette thèse de doctorat porte sur les « nouveaux uniformes de la sécurité publique », formule générique utilisée par le ministère de l'Intérieur belge pour qualifier des figures de proximité qui assurent au niveau local et micro-local de petites missions de surveillance et de convivialité dans les lieux publics ou accessibles au public. Notre recherche a, de manière générale, deux objectifs. Le premier est d’offrir un regard le plus complet possible sur ces nouveaux uniformes dans la mesure où ceux-ci sont porteurs de nombreux enjeux en matière de sécurité publique. Notre deuxième objectif, lié au premier, est de tenter de comprendre et d’expliquer l’émergence et la multiplication de ces nouveaux uniformes, en inscrivant celles-ci dans un contexte qui dépasse celui des politiques locales de prévention de la délinquance pour s’inscrire dans un nouveau référentiel d’action publique qui émerge au début des années 90 :celui de l’Etat social actif.<p>L’apparition des nouveaux uniformes de la sécurité publique trouve en effet son origine, au début des années 90, dans l’articulation établie entre la préoccupation pour la sécurité du citoyen et la politique de l’emploi. La première se concrétise principalement grâce à la création des contrats de sécurité en 1992. Conclus entre le pouvoir fédéral (principalement le ministère de l'Intérieur), les Régions bruxelloise et wallonne et un nombre de plus en plus important de villes et communes, ces contrats sont conçus au départ autour de deux volets, « préventif » et policier, et présentent trois caractéristiques :le partenariat, l’insertion locale et la prévention intégrée. Le lien entre politique de sécurité et politique de l’emploi se fait tout particulièrement au sein du Plan global pour l’emploi, la compétitivité et la sécurité sociale (1993) qui prône l’amélioration de l’« employabilité » des chômeurs et le développement d’« emplois de proximité » liés à l’amélioration de la qualité de la vie. Ces nouveaux emplois vont rapidement être reliés au thème de la sécurité du citoyen, notamment grâce à une extension des contrats sécurité. La volonté de faire de la sécurité un « gisement » d’emplois ne se dément pas dans les années qui suivent, lesquelles voient se multiplier les statuts d’insertion professionnelle, en particulier en ce qui concerne les intervenants civils « en uniforme ». Ces acteurs se situent donc à la croisée de deux domaines au départ distincts – ceux de l’emploi et de la sécurité publique – dont la rencontre nous semble déjà soulever un certains nombres d’enjeux.<p>Mais l’émergence des nouveaux uniformes s’inscrit également dans une évolution de la fonction de police en Belgique, surtout au niveau local. Depuis vingt ans, on constate en effet un élargissement des missions de police qui se manifeste à la fois par la multiplication de tâches dues à la diversification des demandes et des attentes à l’égard de l’institution policière et dans le souhait exprimé, depuis quelques années, de développer au sein des polices locales des programmes de police de proximité. Cet élargissement va avoir pour conséquence, entre autres, un transfert vers d’autres intervenants de tâches qui ne sont plus jugées indispensables au « vrai » travail policier. Parmi ces intervenants, on trouve les nouveaux uniformes. C’est donc à la fois de cette rencontre entre emploi et sécurité publique, ainsi que des évolutions respectives de la fonction de police et de la fonction policière, que nous allons traiter ici par l’entremise des nouveaux uniformes.<p>Notre hypothèse générale est que les nouveaux uniformes de la sécurité publique constituent un phénomène emblématique d’une transformation de l’action de l’Etat dans les deux champs qui les concernent directement, à savoir ceux de la sécurité publique et de l’emploi, transformation dont l’Etat social actif représente l’épigone. <p> / Doctorat en criminologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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