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L'institutionnalisation de la santé environnementale en France. : D'une approche globale homme / environnement à la sectorisation d'actions de santé publique / The institutionalisation of environmental health in France : From a global approach man/environment to division into public health actions

A partir d'un cadre méthodologique associant analyse de discours, analyse de réseaux et observation directe, la thèse rend compte de l'institutionnalisation de la santé environnementale et défend que l'enjeu central de ce processus se situe dans le passage d'une approche globale de la relation entre santé et environnement, considérant l'individu dans son milieu, à une sectorisation d'actions de santé publique. Pour le montrer, ce travail analyse l'émergence, au cours des années 1990, d'un modèle explicatif environnemental de la santé porté par des réseaux scientifiques pluridisciplinaires. Ce modèle se distingue notamment de l'hygiénisme par la prise en compte de thématiques liées à des dangers sanitaires invisibles (ondes électromagnétiques, perturbateurs endocriniens, nanoparticules...) et par la définition de l'individu en tant qu'être vivant inséré dans des écosystèmes. Il acquiert une certaine reconnaissance, au cours des années 2000, sous l'impulsion de différents réseaux associatifs qui se structurent autour de sa divulgation. La thèse montre ainsi le rôle joué par des associations professionnelles de santé environnementale dans la transformation de revendications locales de riverains et de malades de l'environnement en revendications généralistes de réforme des politiques nationales de santé publique. L'intégration de ces revendications au sein de l'expertise de santé publique conduit à une progressive normalisation de la santé environnementale et à sa sectorisation qui s'accompagne de l'élaboration de nouvelles normes comportementales prescrivant à l'individu de devenir le gestionnaire des risques auxquels il est exposé. / The last fifteen years, debates around environmental health problems increased in the public space. Brought on by heterogeneous social actors (scientists, activists, public health professionals, sick persons...), they highlight new social concerns about environmental and health dangers. Based on a methodology associating discourse analysis, network analysis and direct observation, the thesis examines the institutionalisation of environmental health and argues that its main stake is the passage from a global approach of the relations between health and environment to its division into public health actions. To demonstrate this, our work analyses the emergence of environmental explanations of health constructed by pluridisciplinary scientific networks during the 90s. This approach differs from the sanitary movement by regarding invisible health dangers (electromagnetic fields, endocrine disruptors, nanoparticles...) and defining individuals as living beings evolving in ecosystems. Its social aknowledgement grows during the 2000s as a result of activist networks organised around its divulgation. Furthermore, the thesis shows the part played by professional NGOs of environmental health in the transformation of local and environmental illness claims into public health reform claims more generally. The integration of these claims in public health risk assessment leads to a progressive normalization and division of environmental health (occupational health, habitation, air pollution, endocrine disruptors...). This process leads to definition of new behavioral norms recommending individuals become their own risk managers.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015AIXM3007
Date06 February 2015
CreatorsGuilleux, Céline
ContributorsAix-Marseille, Aspe, Chantal
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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