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De Servus à Sclavus : l’évolution des conditions serviles en Europe occidentale continentale (371-918) / From "Servus to Sclavus" : the evolution of servile conditions in Continental Western Europe(371-918)

La question de l’évolution des conditions serviles depuis la fin du Bas-Empire jusqu’au Xè siècle a suscité depuis la seconde moitié du XIXè siècle un foisonnement de positions contrastées tant sur les plans de l’idéologie, de la chronologie que du vocabulaire.A cet immense problème ont d’abord répondu l’école historique de la fin du XIXè siècle, puis l’apport des idées nouvelles de Marc Bloch et l’essai de synthèse de Charles Verlinden.La perspective néo-marxiste, l’école fiscaliste, les historiens allemands, de même que quelques positions isolées et régionales, comme celles de Paul Veyne, ont nourri le débat ultérieur.La présente étude s’est donc donnée pour ambition de tenter un nouvel examen d’un grand nombre de sources permettant de reconsidérer ce grand mouvement.Le mot « esclave » n’exprime pas la à lui seul la réalité de ce phénomène.Le cadre chronologique, 371-918, exprime ce paradoxe au travers de deux événements : le premier le décret de Valentinien 1er généralisant la fixation au sol des paysans d’ Illyricum, et le second la première mention du terme « sclavus » dans un diplôme de Konrad 1er en 918.Ainsi donc, jusqu’à l’avènement des carolingiens, la période romano-barbare semble maintenir une conception romaine de l’asservissement, avec toutefois l’apport des pratiques barbares et des balbutiements de l’action de l’Église.Au delà, dans un cadre politique stabilisé, les bases de la transformation vers le servage se fortifient grâce à son rôle croissant.Au Xè siècle, l’asservi est un homme différent de celui du IXè siècle. Il est devenu un paysan vivant de ses propres biens sur un sol appartenant au roi, à l’Église ou à la noblesse. / The question concerning the evolution of servile conditions from the end of the Early-Empire until the 10th century has aroused since the second half of the 19th century a proliferation of contrasting positions in terms of ideology, chronology and vocabulary.Attempts to provide an answer to this immense problem first emerged from the historical school at the end of the 19th century, followed by some new ideas contributed by Marc Bloch and summarized in an essay by Charles Verlinden.The neo-Marxist perspective, the fiscalist school, German historians, and one or two isolated and regional positions, like those of Paul Veyne, have fuelled the debate ever since.The mere term “slave” does not do justice to the reality of such a phenomenon.The chronological framework, 371-918, expresses this paradox through two events: the first, the decree by Valentinian I generalising the grounding of Illyricum peasants, and the second, the first reference to the term “sclavus‖ in a Conrad I diploma in 918.And so, up until the rise of the Carolingiens, the Romano-barbarian period would seem to maintain a Roman conception of subjugation, nourished all the same by the contribution of some Barbaric practices and the earliest signs of action on the part of the Church.Beyond this, the foundations of the transformation towards servitude are fortified thanks to the growing role of a stabilised political contextThus, in the 10th century, the subjugated man differs from his 9th century counterpart. He has become a peasant living off his own assets on a land belonging to the king, the Church or the nobility.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA040256
Date12 October 2010
CreatorsBondue, Didier
ContributorsParis 4, Rouche, Michel
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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