Partant des incidents (Carré Nissor, 2007; Abu Grahib, 2004) ayant amené les services de sécurités privés à l'avant-scène médiatique durant le conflit irakien des années 2000, cette recherche se concentre sur le développement de ces derniers au sein des zones de conflits en Afghanistan et en Irak. En explorant la littérature existante, les nombreux questionnements subsistants donnèrent naissance aux fondements de cette recherche : Qu'en est-il du Canada? Quelles tâches sont sous-traiéees par le Canada à cette industrie? Et plus important encore : Comment le Canada encadre-t-il cette industrie? Faisant le choix de centrer la problématique sur cet encadrement, le chercheur adopte une approche politico-administrative afin d'adresser la situation selon l'angle de l'acteur ayant le plus d'influence, soit le gouvernement canadien. La recherche s'amorce par un détour conceptuel analysant les approches utilisées pour étudier cette industrie, la nature de cette dernière et les fonctions lui étant dévolues. De nombreuses approches sont utilisées pour aborder cette industrie, certaines axées sur les aspects légaux, d'autres sur les impacts sur le domaine militaire ou encore sur les répercussions de l'arrivée de ce "nouveau" joueur sur la scène internationale. Par la suite, l'auteur fait un détour important afin de situer les concepts et la nature de l'industrie et des compagnies qui la compose. On apprend ainsi que cette industrie se définit à la fois selon les types de services offerts et la nature commerciale des compagnies. De nombreuses différences sont notables entre les entreprises composant cette industrie, entre celles fournissant des services logistiques ou celles possédant d'imposantes capacités de projection de la force létale, ou encore entre celles étant des multinationales jouant sur divers échiquiers et celles fondées pour des contrats particuliers. Afin de procéder à une réflexion pertinente sur l'usage canadien de l'industrie des services militarisés, l'auteur s'impose l'étude de l'état de la réflexion sur l'emploi de cette industrie par les gouvernements britannique et américain. En ressortent, le difficile questionnement sur la méthode d'encadrement à adopter, des risques du laisser-aller, des besoins de surveillance de l'exécution des contrats en théâtre d'opérations, des risques de fraudes, des failles législatives relatives aux actions prisent par le personnel civil employé, etc. Le portrait dresse des conclusions tirées par ces États souligne nombre de risques devant être considérés dans le recours au personnel privé pour combler les besoins au sein des zones de combats. L'étude du cas canadien se doit de commencer par un état des lieux de la sous-traitance canadienne. Celui-ci est essentiellement obtenu grâce à une demande d'accès à l'information listant les contrats ayant été octroyés dans le cadre du conflit en Afghanistan par les ministères de la Défense nationale et des Affaires étrangères et du Commerce international. L'étude se concentre par la suite sur le processus contractuel ainsi que l'approche officielle du gouvernement canadien soit le respect des engagements contenus dans le Document de Montreux. Finalement, la recherche procède à l'analyse des risques reliés aux tâches et de la politique, en ébauche, du Ministère de la Défense nationale sur le recours aux sous-traitants en zone de conflit.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/6524 |
Date | January 2013 |
Creators | Lussier, Vincent |
Contributors | Morin, David |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Vincent Lussier |
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