La présente recherche porte sur « l’attribution de la responsabilité » auprès d’une population de 166 adolescents auteurs d’agression sexuelle âgés de 12 à 19 ans. Le but premier de cette investigation est de déterminer quels aspects psychologiques (âge, stress post-traumatique, distorsion cognitive, estime de soi, aliénation, immaturité) influencent trois types d’attributions de la responsabilité, soit la culpabilité, l’attribution externe et l’attribution interne, et ainsi sur quels niveaux focaliser le traitement. Les résultats des régressions multiples ont mis en avant deux modèles. Pour le modèle prédisant la culpabilité, une seule composante est retenue, le stress post-traumatique. Ce modèle explique 26% (ajusté) de la variance de la culpabilité (R2=0,29, F(6,120)=8,35, p<0,01). Le modèle prédisant l’attribution externe est composé de l’âge et des distorsions cognitives et permet d’expliquer 25% (ajusté) de la variance (R2=0,28, F(6,122)=8,03, p<0,01). L’attribution interne ne présente aucune corrélation avec les variables étudiées. Le deuxième objectif est d’estimer l’efficacité de la prise en charge du jeune pour modifier l’attribution de responsabilité, selon les différentes modalités qui sont le « milieu de prise en charge », la « durée du traitement » et « l’approche thérapeutique » afin de choisir le programme le plus adéquat. En utilisant l’analyse de la variance (ANOVA), il a été possible de déterminer qu’aucune de ces modalités n’influence l’attribution de la responsabilité. Cette étude présente des limites, notamment la puissance statistique. Comme piste pour de futures recherches, le lien entre l’attribution de la responsabilité et la récidive pourrait être examiné. / This research is about blame attribution of 166 juvenile sex offenders between the age of 12 and 19. The first goal is to determine which psychological aspects (age, post-traumatic stress, cognitive distortions, self-esteem, alienation, immaturity) influence the 3 types of blame attribution (culpability, external attribution and internal attribution) as well as to determine the focus level of treatment. The results of the multiple regressions show two models. The model predicting culpability is only composed by post-traumatic stress. This model explains 26% (adjusted) of the culpability variance (R2=0,29, F(6,120)=8,35, p<0,01). The model predicting external attribution is composed by age and cognitive distortions. It explains 25% (adjusted) of variance (R2=0,28, F(6,122)=8,03, p<0,01). Internal attribution hasn’t shown a correlation with the studied variables. The second goal is to estimate the efficiency provided by different services to modify blame attribution according to the care environments, length of treatment and therapeutic approach in order to come up with the best set up. Thanks to ANOVAs, it was possible to find out that none of the modalities have an impact on blame attribution. This research has some limits, especially statistical power. For consideration of future studies, links between blame attribution and recidivism could be investigated.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/12261 |
Date | 02 1900 |
Creators | Scheurer, Valérie |
Contributors | Lafortune, Denis |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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