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Les corrélats de sexe et de genre dans la cognition sexuellement polymorphique

La cognition sexuellement polymorphique (CSP) résulte de l'interaction entre des facteurs biologiques du sexe (sexe assigné à la naissance, hormones sexuelles) et psychosociaux du genre (identité de genre, rôles de genre, orientation sexuelle). La littérature reste assez mitigée quant à la magnitude des effets de ces variables. Seules quelques études ont considéré la CSP au-delà du sexe assigné à la naissance. Dans ces quelques études, ces facteurs supplémentaires liés au sexe et au genre n’ont été pris en compte qu’individuellement. Ce projet a utilisé une batterie de tests cognitifs classiques conçus pour évaluer l'influence des hormones sexuelles sur les performances cognitives. Parallèlement, nous avons cherché à évaluer les effetsrespectifs du sexe assigné à la naissance, des hormones sexuelles et des facteurs psychosociaux liés au genre sur la CSP. Nous avons recruté 222 adultes qui ont effectué huit tâches cognitives évaluant diverses fonctions cognitives au cours d'une session protocolaire de 150 minutes. Les sous-groupes ont été divisés comme suit : hommes cisgenres hétérosexuels (n = 46), hommes cisgenres non hétérosexuels (n = 36), femmes cisgenres hétérosexuelles (n = 36), femmes cisgenres non hétérosexuelles (n = 38), et personnes issues de la diversité de genre (n = 66). Des échantillons de salive ont été prélevés avant, pendant et après les tests cognitifs pour mesurer les niveaux de testostérone, d'estradiol, de progestérone, de cortisol et de déhydroépiandrostérone. Les variables psychosociales ont été adressées via des questionnaires autorapportés validés. La batterie cognitive présentée reflète des différences entre les sexes qui sont partiellement en concordance avec la littérature. Il est intéressant de noter que les facteurs biologiques semblent expliquer les différences de performances dans les tâches cognitives genrées «masculines» (par exemple, spatiales), tandis que les facteurs psychosociaux semblent expliquer les différences de performances dans les tâches cognitives genrées «féminines» (par exemple, verbales). Nos résultats fournissent une base solide pour une meilleure compréhension de la CSP en allant au-delà du sexe assigné à la naissance en tant que variable binaire. Nous soulignons l'importance de considérer le sexe comme un facteur biologique et le genre comme un facteur socioculturel, tous deux associés de manière unique à la CSP. / Sexually polymorphic cognition (SPC) results from the interaction between biological sex (birth-assigned sex, sex hormones) and psychosocial gender (gender identity, gender roles, sexual orientation) factors. The literature remains quite mixed regarding the magnitude of the effects of these variables. Only few studies consider SPC beyond birth-assigned sex. From these studies, other sex and gender factors were considered individually. This project used a battery of classic cognitive tests designed to assess the influence of sex hormones on cognitive performance. At the same time, we aimed to assess the inter-related and respective effects that birth-assigned sex, sex hormones, and gender-related psychosocial factors have on SPC. We recruited 222 adults who completed eight cognitive tasks that assessed a variety of cognitive domains during a 150-minute session. Subgroups were recruited as follows: cisgender heterosexual men (n = 46), cisgender nonheterosexual men (n = 36), cisgender heterosexual women (n = 36), cisgender non-heterosexual women (n = 38), and gender diverse (n = 66). Saliva samples were collected before, during, and after the test to assess testosterone, estradiol, progesterone, cortisol, and dehydroepiandrosterone. Psychosocial variables were derived from self-report questionnaires. The cognitive battery presented reflects gender differences that are partially consistent with the literature. Interestingly, biological factors seem to explain differences in male-typed cognitive tasks (e.g., spatial), while psychosocial factors seem to explain differences in female-typed cognitive tasks (e.g., verbal). Our results provide a solid foundation for a better understanding of SPC by going beyond birth-assigned sex as a binary. We highlight the importance of treating sex as a biological factor and gender as a sociocultural factor both uniquely associated with SPC.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33069
Date08 1900
CreatorsCartier, Louis
ContributorsJuster, Robert-Paul
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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