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Les hommes devenus tigres. Fait colonial, mythologie nationale et violence dans le bassin moyen du fleuve Magdalena, Colombie / Los hombres entigrecidos. Hecho colonial, mitología nacional y violencia en la cuenca media del río Magdalena, Colombia / Men become tigers. Colonial Fact, national mythology and violence in the middle river basin Magdalena, Colombia

La thèse montre les résultats du projet de recherche doctorale intitulé « Colonialisme, conflit armé et luttes pour la mémoire. Une étude anthropologique de la région du Magdalena Medio, Colombie, Amérique du Sud ». Le projet fut réalisé dans le Laboratoire d’Anthropologie Sociale LAS – Collège de France et l’École Doctorale en Anthropologie Sociale et Ethnologie (ED286) de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris EHESS, sous la direction de Mme. Tassadit Yacine-Titouh. La région du Magdalena Medio s’étend sur le bassin moyen du fleuve Magdalena, une vaste vallée entre la Cordillère oriental et la Cordillère central, deux chaînes de montagnes des Andes Septentrionales en Colombie (Amérique du Sud). Jusqu'à récemment, la région du Magdalena Medio fut une frontière intérieure d’une apparence sauvage, qui hébergeait les survivants des anciens peuples indigènes de filiation Karib ou Caraïbe ainsi que certains vieux hameaux et villages d’origine espagnole appauvries. La région était une enclave par l’absence de moyens de communication, un refuge fréquente des groupes séditieux, dissidents ou insurgés et un territoire ouvert tant pour la colonisation des paysans pauvres que pour l’acquisition de terrains de la part des grandes entreprises commerciales. De la même manière, cette région était historiquement connue pour abriter quelques unes de plus grandes richesses du pays: les principales mines de l’or et d’émeraudes, les exploitations forestières comme la quinquina, les cultures tropicales comme la canne à sucre, le tabac, l’indigo, le café et le palmier à huile, l’élevage de bétail dans les plaines, les industries du gaz et pétrole et, plus récemment, les cultures de coca et de pavot. La coexistence de marginalité et richesse fut déterminant pour que la région du Magdalena Medio ait été l’épicentre de la violence colombienne au cours du dernier siècle : la violence des partis politiques libéral et conservateur depuis les années 1930, la violence des bandes des bandits (ou bandoleros) depuis les années 1950, la violence associée à l’apparition des guérillas de gauche depuis les années 1960, la violence déclenchée par les groupes de justice privée depuis les années 1970 et la violence provoquée par les paramilitaires depuis les années 1980. Dans le contexte de ces violences furent commis certains des crimes le plus horribles de la longue histoire de la violence colombienne. Cette recherche doctorale eut pour objectif principal de clarifier quel rôle joua la culture de chaque province de la région du Magdalena Medio dans la production et la reproduction d’une violence de caractères « quasi » endémiques et ses implications en la construction d’une mémoire régionale. / The thesis exposes the results of the project titled “Colonialism, armed conflict and the disputes for memory. An anthropological study of Magdalena Medio, Colombia (South America)”. The project was made from Laboratory of Social Anthropology – Collège de France and Doctoral School of Anthropology [ED286] at The School of Advanced Studies in the Social Sciences (EHESS in French) under the direction of Tassadit Yacine-Titouh. The region of Magdalena Medio is located on middle basin of Magdalena River, a wide valley between the Cordillera Oriental and Cordillera Central, two mountain ranges of the Northern Andes in Colombia (South America). Until a few decades ago, the region of Magdalena Medio was an interior border, with wild appearance, which was the lodging the last survivors of the indigenous peoples Caribes or Karibs and the jurisdiction of ancient villages and towns of Spanish origin (16th-17th centuries) and new settlements arose from recent colonization (19th-20th centuries). The region was an enclave due to the absence of roads and highways, a frequent refuge of seditious, dissident and rebel groups, and an open territory for both peasant colonization and the occupation of big capitalist companies. The region is also historically known for having the most important national wealth: the mines of gold and emeralds, the forest exploitation as the quinine, the tropical agriculture of sugarcane, tobacco, indigo, coffee and oil palm, the livestock farming on the plains, the gas and petrol industries and, more recently, the coca and poppy cultivations. The coexistence of wealth and poverty turned the Magdalena Medio in one of the nation’s most violent regions. The region of Magdalena Medio was the epicenter of violence between political parties since the 1930’s, the violence of bandits or bandoleros since the 1950’s, the violence of leftist guerillas since the 1960’s, the violence of private justice groups since the 1970’s and the violence of paramilitary forces since the 1980’s. In these contexts were perpetrated some of the most shameful facts of the Colombian history. The project tried to clarify the role of culture in each province in the production and reproduction of a violence of “quasi” endemic character and their implications en the construction of an regional memory.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017EHES0132
Date20 November 2017
CreatorsSerna Dimas, Adrian
ContributorsParis, EHESS, Yacine, Tassadit
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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