De par l’inéluctabilité des changements climatiques d’origine anthropiques en cours et à venir, l’adaptation des systèmes humains est désormais une priorité des agendas politiques municipaux. Néanmoins, la mise en pratique d’actions réduisant les vulnérabilités des populations et des territoires face aux impacts appréhendés se heurte à plusieurs barrières, parmi lesquelles celles d’ordre cognitif, organisationnel et institutionnel. Dans le cadre de cette recherche doctorale, les 83 entretiens semi-dirigés menés auprès d’acteurs professionnels en changements climatiques entre Paris et Montréal confirment l’idée d’une mosaïque de représentations sociales générées par l’expression « adaptation aux changements climatiques », laquelle donne lieu à des interprétations variées une fois la mise en œuvre engagée. L’analyse qualitative de ces données de terrain, complétée par l’apport de l’outil lexicométrique, permettent de mieux saisir certaines logiques d’actions, notamment celles motivant certaines décisions municipales ou celles en arrière de dynamiques organisationnelles. À partir de l’ensemble de ces résultats, la recherche souhaite exposer que l’avènement du volet portant sur l’adaptation aux changements climatiques dans un contexte urbain de pays industrialisé d’importance tel que Montréal ou Paris ne peut être assimilé à un changement de paradigme, mais s’apparente davantage à un vecteur de mise en application des préceptes du Développement durable telle qu’initiée par les mouvements « durables » de Rio (1992). Ainsi, bien qu’actuellement identifiée spécifiquement à la problématique climatique, l’adaptation pourrait rapidement se révéler comme un outil essentiel de participation à la fabrique de la ville viable. / Due to the inevitability of human-induced climate change, adaptation of human systems has become a priority of municipal political agendas. However, the implementation of actions on reducing the vulnerability of populations and territories to cope with impacts faces several barriers, including cognitive, organizational and institutional ones. As part of this doctoral research, the 83 semi-structured interviews conducted with professional actors in climate change between Paris and Montreal confirm the idea of a mosaic of social representations generated by the term "adaptation to climate change," which gives rise to various interpretations once implementation started. The qualitative analysis of field data, supported by lexicometric tool, allows to a better understanding regarding logic of actions, including some challenging municipal decisions or those behind organizational dynamics. From these results, the research wants to expose the advent of adaptation to climate change in an urban context of major industrialized countries such as Montreal or Paris can not be equated with a change paradigm, but more like a vehicle helping to implement the precepts of sustainable development, initiated by "sustainable" movements in Rio (1992). Thus, although currently specifically identified in the climate topic, adaptation could quickly become an essential tool for participation in the fabric of the city viable.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011PA100076 |
Date | 09 June 2011 |
Creators | Simonet, Guillaume |
Contributors | Paris 10, Université du Québec à Montréal, Blanc, Nathalie, Lepage, Laurent |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0025 seconds