L'exode rural des Maori suivant la seconde guerre mondiale a bouleversé le paysage socioculturel néo-zélandais. Cette thèse explore une de ses conséquences directes : l'émergence de gangs maori comme tentative de re-territorialisation de l'espace environnant dans une logique de différentiation par rapport à l'ordre établi. La rupture avec la ville européenne et les traditions ancestrales maori s'imposait. Le gang dit " maori " ne pouvait, et ne peut plus, dès lors être pensé dans le prolongement du tribalisme et du bellicisme maori pré-colonial, analyse figeant le Maori dans des considérations essentialistes. Cette thèse présente le gang maori comme un produit historique contingent et vise, sans cautionner l'approche essentialiste, à déterminer les effets de cette posture analytique sur les pratiques quotidiennes du membre de gang, ainsi que ses rapports au public.Les gangs, qui souhaitaient inventer un espace qui leur était propre, finirent par admettre leur héritage maori, si bien que les membres allaient non seulement réécrire l'histoire de leur organisation en lui trouvant d'autres origines, mais aussi celle du passé maori pré-colonial en y introduisant des éléments propres au gang de rue contemporain
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00872154 |
Date | 07 December 2012 |
Creators | Albisson, Gregory |
Publisher | Université d'Avignon |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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