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Recherche d'autonomie et architecture du commun dans les styles de vie communautaires / Searching for autonomy : architecture of the common in community lifestyles

Héritières des années 1970 les communautés intentionnelles ont pour objectif de remettre en cause les pratiques et liens sociaux propres à la société contemporaine. Par l’association du travail et de la vie domestique elles forment un type d’organisation sociale tournée vers le vivre ensemble et le travail du commun. Cette thèse démontre à partir du cadre théorique de la résistance ordinaire, que les communautés intentionnelles mettent en pratique une manière d’être au monde qui leur est spécifique. Par le retour à la terre et le détour par la nature, elles inscrivent leur action dans une temporalité et une spatialité nourries d’une projection utopique puisant ses sources dans les représentations d’un passé mythifié. Celui-ci sert la mise en action dans le présent de ce monde et l’expérimentation d’un monde à faire advenir. Ces communautés développent, des visions et un agir guidés par ce que je propose d’appeler une rétrospection utopique. Ce faisant, elles investissent des espaces publics interstitiels et oppositionnels en juxtaposant des imaginaires et des pratiques qui font correspondre à trois logiques sociales (le mythe, le retour, l’utopie) trois registres d’historicité (conservation, rétrospection, progression). Elles organisent le ralentissement de la machine technobureaucratique et capitaliste et convoquent les racines agraires des sociétés antérieures pour préfigurer l’avènement d’une société nouvelle, agraire et politique. / Recipients of the 1970’s legacy, intentional communities aim at reconsidering the practices and social relations specific to contemporary society. Through the association of work and domestic life they form a kind of social organization turned towards «living together » and « working the common ». Using the theoretical framework of common resistance as a basis, this thesis demonstrates that intentional communities put into practice a peculiar manner of being-in-the-world. By way of a return to the land and of a detour via nature, their action is inscribed in a temporality and a spatiality fueled by utopian projection, which draws on representations of a mythologized past. That past serves the present-time actualisation of this world, and the experimentation of a world-to-be-brought-about. These communities develop visions and ways of doing guided by what I suggest we call utopian retrospection. In doing so, they invest intersitial and oppositional public spaces by juxtaposing imaginaries and practices that correlate three social logics (myth, return, utopia) with three registers of historicity (conservation, retrospection, progression). They organise the slowing down of the techno-bureaucratic and capitalistic machine and summon the agrarian roots of earlier societies to prefigure the advent of a new society, both agrarian and political.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018NORMC010
Date29 June 2018
CreatorsCordellier, Maxime
ContributorsNormandie, Dobré, Michelle
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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