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Caritas et familiaritas à l'ombre du Seigneur : les relations des mulieres religiosae des Pays-Bas méridionaux du 13ème siècle avec leur entourage / Caritas and familiaritas in the shadow of the Lord : relationships of the mulieres religiosae of the Southern Low Countries with their social environment in the thirteenth century

Au XIIIe siècle, les premières mulieres religiosae fondent un phénomène spirituel dont l’ambigüité préoccupe autant les contemporains qu’il interroge les historiens des béguines et plus largement de l’Église médiévale et des femmes. À travers un corpus de Vitae et d’exempla provenant ou traitant des Pays-Bas méridionaux, cette thèse souhaite renouveler la question du rôle de ces dévotes atypiques dans une démarche comparative fondée sur l’analyse d’hommes et de femmes pieux, menant une vie religieuse, dans ou en dehors d’une communauté, permettant ainsi de convoquer les acquis de l’histoire du genre pour éclairer cette réflexion. La première partie de l’étude s’attache à déconstruire les topoi de la sainteté mystique pour mettre au jour les rebuffades dont les mulieres religiosae ont été les victimes jusqu’à l’exclusion sociale. Néanmoins, cette mise à l’écart est contredite par les hagiographes eux-mêmes qui brossent dans le même temps le portrait de femmes œuvrant dans le siècle. La première partie de ce travail ouvre l’analyse sur les modalités d’insertion sociale développée par et autour des mulieres religiosae. Économiquement, politiquement et surtout spirituellement, en raison de leur sainteté, elles participent activement au monde et s’insèrent dans différents réseaux, dont un bilan sériel permet d’appréhender la richesse. Ces éléments permettent d’étendre la recherche au fonctionnement de ces sociabilités. En prenant appui sur une analyse sémantique, il s’agit de saisir leurs principes de mise en œuvre, articulée autour de la caritas, ainsi que leurs limites qui sont de plus en plus visibles après la deuxième moitié du XIIIe siècle. / In the thirteenth century, the first mulieres religiosae founded a spiritual phenomenon whose ambiguity preoccupied the contemporary as much as it fascinates the historians of the Beguines and more broadly those interested in studying the relationships between women and the medieval Church. Through a corpus of Vitae and exempla originating or dealing with Southern Low Countries, this thesis aims to renew the question of the role of these atypical devouts, in a comparative approach based on analysis of pious men and women, leading a religious life, in or outside of a community, thus enabling the use of the knowledge acquired by gender history to enlighten this exposé. The first part of this study focuses on the deconstruction of the topoi of mystical sanctity to uncover the troubles which mulieres religiosae fell victims, leading to social exclusion. However, this marginalization is contradicted by the hagiographers themselves, who paint at the same time a portrait of women fully integrated in their century. The first part of this work opens the analysis of the means by which social integration is developed, by and around mulieres religiosae. Economically, politically and especially spiritually, because of their holiness, they participate actively in the world and are part of different networks, whose richness can be assessed through a detailed summary. These elements extend the scope of the research to the workings of these social interactions. Building upon a semantic analysis, it aims at grasping their principles of implementation, centered around the caritas, while the limits of these networks are becoming more visible after the second half of the thirteenth century.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012TOU20114
Date21 September 2012
CreatorsMéril-Bellini Delle Stelle, Anne-Laure
ContributorsToulouse 2, Brouquet, Sophie
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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