Cette thèse s’intéresse aux parcours de femmes ouest-africaines à Rouen issues de plusieurs pays (Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Mali, Mauritanie, Nigéria, Sénégal). Elle vise à comprendre leurs vécus, leurs histoires, leurs conditions d’immigration et d’intégration dans la société d’accueil. Elle se propose de déconstruire les stéréotypes produits sur les migrantes dans l’histoire, longtemps considérées comme victimes aux droits bafoués. Cette thèse donne à voir les situations d’oppressions multiples et croisées (genre, ethnie, classe) vécues par ces femmes dans le temps et l’espace, à partir de leurs expériences concrètes. Le contexte migratoire leur permet de modifier et réorganiser les rapports sociaux de sexes et de sélectionner les pratiques culturelles de leurs communautés d’origine. Cette recherche se propose d’analyser le processus d’autonomisation et d’émancipation des femmes ouest-africaines à partir de leurs stratégies d’acquisition de pouvoir (travail, associations, réseaux professionnels, technologie, transports). Dans le contexte de mondialisation, les migrantes se positionnent comme actrices du développement économique, parties prenantes du changement social de leur continent. Le choix d’une méthode qualitative, de l’observation prolongée dans le temps du quotidien des femmes et de leurs interactions avec les hommes favorise une immersion dans leur espace personnel. / This dissertation addresses the experiences of West African women in Rouen hailing fromseveral countries of the sub-region (Cote d’Ivoire, Guinea Conakry, Mali, Mauritania, Nigeriaand Senegal). It is aimed at facilitating a better understanding of their lives, their histories, their conditions of immigration and integration in the host society. It seeks to deconstruct thehistorical stereotypes regarding female migrants that have long been viewed as victims ofviolated rights. This dissertation casts light on the situations of multiple and crossed oppressions (gender, ethnicity, class) endured by these women in time and space, based on a series of concrete experiences. The migratory context enables them to modify and reorganize the social gender relations and select cultural practices of their native communities. This research seeks to analyze the process of West African women’s empowerment and emancipation from their power acquisition strategies (work, associations, professional networks, technology, and transports). Against the backdrop of globalization, female migrants position themselves as key stakeholders of economic development and social change in their continent. The option for a qualitative method, and a protracted observation of women’s daily life and their interactions with men required an immersion in their personal space.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018NORMR144 |
Date | 13 September 2018 |
Creators | Diop, Aminata |
Contributors | Normandie, Nahel, Jean-Luc |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.002 seconds