L’arbitrage entre la stabilité et l’efficience des systèmes bancaires a toujours été au coeur de la définition desdispositifs de régulation bancaire. Cette thèse analyse comment cet arbitrage a été conçu et dans quelle mesure ila permis de concilier les deux types d’objectifs, c’est-à-dire les coûts et les bénéfices de la nouvelle réglementation.Nous évaluons, dans une première partie, l’impact des exigences renforcées en fonds propres et en liquidité sur lecoût du capital et sur l’activité bancaire. Les résultats empiriques montrent de manière générale que les coûts desnormes imposées par Bâle III sont relativement faibles et ont un impact limité sur l’activité de crédit. Nous mettonsen évidence un effet différencié selon les différentes catégories de banques, selon leur taille, importance systémique oubusiness model. Un autre constat tiré de cette étude concerne les anomalies dans la tarification du risque, généréespar l’existence des garanties implicites. C’est pourquoi, la seconde partie est consacrée à leur analyse approfondie etaux mesures mises en place pour éliminer le fameux problème de too big to fail. Même si des mesures ambitieusesont été adoptées par les autorités de régulation, les distorsions liées à l’activité des banques TBTF persistent. On envient à s’interroger, dans le cadre de la dernière partie, sur l’amélioration de la stabilité des institutions. Les résultatsmontrent que la mise en place des bonnes incitations, notamment grâce à des standards prudentiels adéquats, pourraits’avérer comme une solution efficiente pour réduire les risques financiers (probabilité de défaut, sensibilité au risquesystémique, perte en cas de scénario adverse). Ces différentes questions sont analysées pour les banques européennes.La démarche retenue est principalement empirique et les aspects microéconomiques ont été privilégiés. / The arbitrage between financial stability and the efficiency of banking systems has always been a key issue indefining the prudential regulation. This thesis analyses how this arbitrage is conceived and the extent to which itallows to reconcile the two objectives, namely the cost and the benefits of the new regulatory framework. We firstfocus on the impact of the new capital and liquidity requirements on the cost of capital and on banking activities. Ourfindings indicate that, globally, the cost of the recent reform is relatively low and does not have a significant impacton lending. We also emphasize a differentiated effect according to banks’ size, systemic importance and businessmodel. The existence of various distortions, affecting the pricing of risk, motivates the second part of the thesis, whichis dedicated to the analysis of implicit guarantees. We also assess the impact of resolution regimes and practices inending the too big to fail anomaly. Although ambitious measures have been undertaken, there is still a way to go toeliminate these distortions. In the third part, we examine the contribution of solvency and liquidity requirements tostrengthen the resilience of banks. The results indicate that setting up good incentives, through adequate prudentialstandards, could efficiently reduce financial risks (default probability, systemic risk, capital shortfall in case of adversescenario). The approach adopted in this thesis focuses on microeconomic aspects and is based on empirical studiesapplied to a sample of European banks.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016ORLE0504 |
Date | 05 July 2016 |
Creators | Toader, Oana |
Contributors | Orléans, Bellando, Raphaëlle, Pollin, Jean-Paul |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English, French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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