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Analyse sociotechnique du processus d'innovation des technologies convergentes

Nous proposons dans le cadre de cette thèse de doctorat une analyse sociologique du phénomène technique. Plus précisément, l'objectif de notre thèse est de mener une réflexion autour des trois approches classiques à partir desquelles est pensé le phénomène technique, c'est-à-dire 1) le déterminisme technique, 2) le déterminisme social et plus récemment 3) la coévolution, pour réfléchir un domaine spécifique des innovations technologiques, soit celui des technologies convergentes. Nous essayons de savoir de quelle manière et dans quelle mesure l'intégration des acquis théoriques des trois approches classiques permet-elle de comprendre le processus d'innovation des technologies convergentes et d'appréhender leurs enjeux et leurs implications. Notre regard se dirige vers les acteurs principaux de production et de diffusion de la connaissance, c'est-à-dire les scientifiques et les professionnels de la recherche. Nos objectifs sont d'examiner les activités de fabrication, de manipulation des nouvelles connaissances et de saisir les articulations entre les différentes sphères (acteurs), à savoir scientifiques, politiques, économiques et sociales qui participent au processus d'invention et d'innovation. Également, nous cherchons à identifier les mécanismes de coordination/domination et la nature des interactions entre ces différentes dimensions (pouvoir, conflit, intérêt, conflit d'intérêt, décision, etc.). Ensuite, nous visons à mieux comprendre le rôle des scientifiques et l'organisation de leur travail à l'intérieur de cette dynamique générale. Enfin, nous souhaitons appréhender les implications dans la société, notamment en milieu du travail. Le domaine couvert par notre recherche doctorale est celui des technologies convergentes. Il s'agit de la fusion, peu fortuite, des quatre domaines scientifiques et techniques qui sont les nano, les bio, les TIC et les sciences cognitives (Roca et Bainbridge, 2002). Pour y parvenir, la méthodologie adoptée est qualitative. Concrètement, nous avons procédé par triangulation des sources et des méthodes. Premièrement, une analyse de contenu de la documentation officielle de référence : La National Science Foundation (Roco et Bainbridge, 2002), le Conseil National de Recherches Canada (Bouchard, 2003) et la Commission Européenne (Nordmann, 2004). Deuxièmement, une méta-analyse de 33 articles scientifiques révisés par des pairs, classés dans les bases de données et sélectionnés à partir des termes « converging technology », ou « converging technologies » ou « technologies convergentes ». Troisièmement, des entrevues semi-dirigées avec des chercheurs, des scientifiques et décideurs politiques et des éthiciens concernés par l'intégration des quatre domaines. Notre échantillon réunit des professeurs universitaires, des directeurs de programmes, des titulaires de chaires de recherche, des responsables de groupes de recherche, des professionnels de la recherche, des techniciens de laboratoire et des gestionnaires des fonds subventionnaires au Québec. Nous avons réalisé 29 entrevues en Europe (Belgique et France) et au Québec.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Technologies convergentes, NBIC, analyse sociotechnique, déterminisme technique, déterminisme social, constructivisme social, coévolution, sociologies des sciences et des techniques.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.5805
Date02 1900
CreatorsChaari, Nizar
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeThèse acceptée, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/5805/

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