Depuis 1979, les critiques d'art en Chine ont accompagné le développement de l’art contemporain, participant à la renaissance de la vie intellectuelle durement éprouvée sous le règne de Mao. Les revues d'art reflètent l’évolution de leur réflexion. Dans ma thèse je présente d’une part ce paysage intellectuel dans lequel s’est construite la critique d’art chinoise, et d’autre part, après avoir analysé comment certains concepts passent d’une langue à l’autre, j’aborde les textes théoriques et leur réception dans le milieu académique. Attirés au départ par la pensée occidentale, un champ référentiel qui s’étend de Platon à Danto, les critiques chinois se sont tournés ensuite vers le corpus classique, voire le Livre des mutations, pour forger des outils “propres à la Chine” afin de ré-écrire une histoire de l’art contemporain chinois délivrée du carcan post-colonial, mais au risque de se prendre au piège d’un nationalisme insidieux encouragé par le Parti. Les larges extraits que je propose traitent de la méta-critique, du sort et de l’essor de la modernité et du postmodernisme, de l’art abstrait émanant des gestes et des outils de la calligraphie... Récusant les concepts occidentaux jugés inaptes pour interpréter l’art chinois, recourant aux concepts classiques pour fonder l’École du yi, Gao Minglu propose une théorie critique qu’il tente d’appliquer aux œuvres contemporaines. À l’inverse Wang Nanming défend une démarche qui se veut universelle et dénonce les artistes et les critiques qui brandissent leur identité chinoise... Ainsi les démarches étudiées sont variées et parfois antagonistes, mais attestent de la vitalité de la critique d’art contemporaine chinoise. / Since 1979, China Art critics have accompanied the development of contemporary art, participating in the revival of intellectual life which have been hit hard during the reign of Mao. The journals in art reflect changes in their thinking. In my thesis I will present both the intellectual scene in which is constructed criticism of Chinese art, and secondly, after analyzing how concepts move from one language to another, I approach theoretical texts and their reception in academic. Attracted initially by Western thought, a reference field that extends from Plato to Danto, Chinese critics then turned to the classical corpus, or the Book of Changes, to forge tools specific "to China" to rewrite history of Chinese contemporary art delivered from the post-colonial yoke, but at the risk of getting trapped in an insidious nationalism encouraged by the Party. The extensive excerpts I propose deal with the meta-criticism, and the fate of the rise of modernity and postmodernism, abstract art from gestures and tools of calligraphy. Rejecting Western concepts which are unfit to interpret Chinese art, according to the traditional concepts to establish the School of yi, Gao Minglu offers a critical theory he tries to apply to contemporary works. Conversely Wang Nanming defends an approach to be universal and denounces the artists and critics who brandich their Chinese identity ... So the approaches discussed are varied and sometimes conflicting, but attest to the vitality of contemporary Chinese art criticism. Art critics propose theoretical models that are more interpretive tools of interpretation than appreciation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015AIXM3014 |
Date | 20 March 2015 |
Creators | Lazarus, Anny |
Contributors | Aix-Marseille, Coëllier, Sylvie, Dutrait, Noël |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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