Représentant entre 10 et 12 millions d’individus en Europe, les Roms sont confrontés à des discriminations et à l’exclusion sociale. 40% des Européens refusent d’avoir des Roms comme voisins, alors que 70% de ceux-ci n’entretiennent même pas de contact direct avec eux dans leur vie. Face à la problématique qu’offrent ces statistiques, cette étude entend observer les mécanismes de construction des attitudes envers les Roms. Je propose d’analyser la production de ces attitudes au sein de deux milieux similaires, mais où les politiques d’intégration locales envers les Roms divergent, rendant ainsi les conditions des contacts intergroupes différent. Cette analyse part des postulats scientifiques selon lesquels l’intégration des migrants est un enjeu d’action publique locale, et que les interactions sociales de qualité structurent les attitudes des uns par rapport aux autres. Ainsi, à partir d’entrevues semi-dirigées réalisées dans les communes françaises de La Courneuve et d’Ivry-sur-Seine, je teste de manière empirique quatre théories dominantes dans le domaine des relations intergroupes: la théorie du contact, l’effet halo, l’impact des politiques locales d’intégration des immigrants et l’influence des médias. / Representing between 10 and 12 million individuals in Europe, the Roma population faces discrimination and social exclusion. 40% of Europeans refuse to have Roma as their neighbors, while 70% of them do not even have direct contact with them in their lives. Based on these observations, this study analyses how attitudes towards Roma are constructed. I propose to investigate this mechanism in two similar environments, but where local integration policies towards Roma diverge, making the conditions of intergroup contact differ. The analysis is premised on two scientific assumptions: that the integration of migrants is a local public policy issue; and that intergroup contact structures attitudes between majority and minority cultures. Thus, from semi-structured interviews in the French communes of La Courneuve and Ivry-sur-Seine, I empirically test four dominant theories in the field of intergroup relations: contact theory, the halo effect, the impact of local immigrants integration policies, and media influence.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/16221 |
Date | 04 1900 |
Creators | Gagnon, Audrey |
Contributors | Beaudonnet, Laurie |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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