Cette thèse étudie les militants des organisations Freies Deutschland (FD) fondées en Belgique, en France et en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale. En reproduisant le modèle du Nationalkomitee « FreiesDeuschland », créé à Moscou en juillet 1943 par des exilés communistes et des prisonniers de guerre allemands, ils tentent de rassembler des opposants au régime nazi présents en Europe de l’Ouest. A l’aide d’une base de donnée biographique, la thèse analyse les modalités de l’engagement militant de ces acteurs.Celui-ci subit des variations notamment lors de la légalisation des organisations qui sont restées clandestines jusqu’à la Libération en Belgique et en France et jusqu’au printemps 1945 en Suisse. L’identité revendiquée de ces acteurs change également, alors qu’ils adoptent une rhétorique tournée vers leur nation et sa reconstruction. Enfin, après la guerre et après le retour des militants dans les deux Allemagnes, le SED leur demande de livrer leur expérience d’exil pour soutenir le discours officiel sur l’antifascisme. Ils trouvent alors une occasion de valoriser un capital politique négligé par le parti dans l’après-guerre et produisent un répertoire commémoratif sur l’antifascisme de l’Ouest. / This PHD dissertation studies the activists of the organisations Freies Deutschland (FD) in Belgium, France and Switzerland during the Second World War. Reproducing the model of the Nationalkomitee « Freies Deutschland », founded in Moscow in July 1943 by German communists and prisoners of war, they tried to gather Nazi regime opponents in Western Europe. The dissertation analyses the political engagement of these activists with the help of a biographical methodological approach. The commitment of these actors changed during the Liberation in Belgium and France and until spring 1945 in Switzerland. The identity theytried to give themselves also changed when they adopted a discourse more concentrated on their nation and its reconstruction. Finally, after the war and their return in East and West Germany, the SED asked them to write their story in exile to support the official discourse on antifascism. This gave them an occasion to promote their political experience, which was neglected by the party after the war. They produced a memorial narrative on western antifascism.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012DENS0024 |
Date | 18 June 2012 |
Creators | Heiniger, Alix |
Contributors | Cachan, Ecole normale supérieure, Université de Genève. Faculté des lettres, Wieviorka, Olivier, Kott, Sandrine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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