Le respect de l'érosion et de la fuite du temps instaure une recherche concernant l'effacement de l'œuvre et le dessaisissement. Les écrits s'inspirent d'une quarantaine de travaux artistiques personnels, des sculptures pour la plupart, reliés à ceux d'artistes connus pour s'être exprimés dans un registre apparenté. Avec l'infini présent s'ouvre pour l'effacement une double perspective : celle d'un présent permanent, identique à lui-même mais appelé lentement à disparaître comme l'a voulu Roman Opalka, ou celle d'un présent récurrent, s'éclipsant pour réapparaître qu'il s'agisse de la foule, multitude d'hier et demain ou d'une scénographie humaine, une fatalité ubiquitaire, amenée à se perpétuer. L'auto-affirmation du passé, les ruines que l'on garde en l'état, de Jean-Christophe Bailly sont une lecture du temps. « Effigies » et les autoportraits d'Hélène Schjertbeck sont, parmi d'autres, les figures de l'effacement. Le refus du néant s'affiche avec la mémoire des corps disloqués, trophées, transis et gisants, celui de Corps évanoui et des coquilles vides, Sculptures d'ombre de Claude Parmiggiani, les bois calcinés de Franz Krajcberg. Fin et suite : l'ontologie de ce qui est rejeté ou délabré se trouve définie ; et après Jean Tinguely, la volonté de s'investir dans le renouveau des matériaux s'affirme pour une re-création en aménageant ce qui subsiste, ce qui a pu antérieurement interagir avec des mains humaines, et peut être à l'origine d'un nouvel essor, et d'une autre vie. Une nouvelle sémantique des verbes est imaginée, rendant compte des différentes formes temporelles et modales énonciatives des œuvres présentées. Mes travaux se consacrent alors au futur antérieur, à l'anticipe passé, pour promouvoir l'archéologie du futur. / The respect for erosion and the flying of time initiates a research as regards to erasure of an artwork and its loss. These writings stem from about forty persona! artworks, sculptures for the most part, linked to those executed by famous artists known for their works in related fields. The infinite present allows erasure to be considered from two standpoints: on the one hand, the forever present that is identical to itself but doomed to slowly disappear as wanted by Roman Opalka or on the other band, the recurring present fading away to reappear whether it is related to crowd as a past and future multitude or else, referring to a human scenography, as a ubiquitus fate doomed to continue. The self-assertion of the past, ruins kept as such, by Jean-Christophe Bailly are a reading of the times. "Effigie" and self-portraits by Hélène Schjertbeck are among others, some shapes of erasure. Refusing nothingness can be seen through the memory of dismantled bodies, trophies, numbed and recumbent bodies, and through “Fainted body” and empty shells, Sculptured shadows by Claude Parmiggiani, the charred woods by Franz Krajcberg. The end and later on: the ontology of what is rejected or wrecked is defined and following Jean Tinguely, willing to become involved in the renewal of materials can be considered as a recreation when adjusting what remains, what may interected with human hands before and such can also be the starting point of new development and another life. A new semantics of verbs can be conceived accounting for various tenses and modal forms stating exhibited artworks. So my work is devoted to future perfect and past anterior to promote the archaeology of the future.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA010557 |
Date | 26 October 2015 |
Creators | Bonnardot, Jean-Pierre |
Contributors | Paris 1, Conte, Richard |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0114 seconds