Cette thèse consiste en une recherche sur la représentation du paysage dans les arts poétique et visuel, à partir d’un éclairage réciproque entre cultures occidentale (principalement française et antique) et chinoise. Notre recherche est inspirée par la définition canonique du paysage: le paysage est une portion de l'espace terrestre, représentée ou observée à l'horizontale comme à la verticale par un observateur. En conséquence, pour les chercheurs de la littérature moderne, c’est le surgissement de la notion de « sujet » qui engendre la notion du paysage dans son sens étymologique. En revanche, dans la poésie chinoise ancienne dont la syntaxe est nominale, l’être, comme prédicat dominant qui structure la vision du sujet vis-à-vis du paysage, est souvent absent. Le langage chinois reflète une perspective non-anthropocentrique du paysage en Chine ancienne. Une deuxième étude significative conduit à la révision de la conception canonique du paysage: Celle de l’art visuel et poétique ancien, qui permet d’écrire une préhistoire du paysage (les éléments naturels) et de proposer une théorie de l’émergence du paysage dans l’Antiquité. Cette tentative proposant la naissance du paysage dans l’Antiquité se distingue dès lors de celle qui la fait naître à la Renaissance. Je m’efforce d’esquiver « le grand récit » proclamant une vérité universellement valable, pour préconiser « les petits récits » qui précisent « les représentations localisées du domaine restreint ». J’ai choisi un certain nombre de thèmes fondamentaux concernant le paysage - le sublime, la Stimmung, les ruines et le vide -, que j’interroge sur des problématiques comme celle du lien entre sujet et objet, la conscience de l’histoire et le lieu de mémoire, etc. / This dissertation focuses on the representation of landscape in poetry and visual arts, with the reciprocal illumination of Western (mainly French and Antiquity) and Chinese culture. This research is inspired by the canonical definition of landscape that the landscape is a portion of space represented or observed horizontally or vertically by an observer. Accordingly, for researchers of modern literature, the emergence of the concept of "subject" generates the notion of landscape in the etymological sense. However, in ancient China, “be” as a predicate is often absent in poetry, especially in the nominal syntax. The Chinese language reflects a non-anthropocentric perspective of landscape, about which Stimmung and Qingjing (the emotion-landscape) deconstruct the notion of landscape structured by the “subject“. The Approach to the revision of the canonical landscape concept is to introduce the ancient visual art and poetry so as to write a prehistory as well as a history of landscape (natural elements) and to propose about the emergence of the landscape in Antiquity, even if I can not find a term corresponding exactly to the modern landscape. This attempt, proposing the birth of the landscape in ancient times, is different from the well-known claim that the landscape was born in the Renaissance. In this research, I try to dodge the "grand narrative" proclaiming a universally valid truth, but to advocate "small stories" that specify "localized representations of the restricted area." Thus, I chose four fundamental themes such as sublime, Stimmung, ruins and vide, so as to discuss the relationship between subject and object, consciousness of history and place of memory, etc.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016USPCA097 |
Date | 04 November 2016 |
Creators | Fan, Jiani |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Collot, Michel, Judet de La Combe, Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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