À partir de l’étude ethnographique de la maladie en milieu arakanais, cette thèse réfléchit sur le rapport individu-cosmos et sur le caractère pluriel, hybride et intégrateur de ce rapport. Une telle approche, innovatrice pour la Birmanie, s’éloigne de toute catégorisation et suggère en revanche que la médecine locale, la médecine d’origine occidentale, le bouddhisme Theravāda, l’astrologie, etc. forment un seul et même système de conceptualisation et de maîtrise de l’état de santé comme fruit du rapport au cosmos. La problématique développée s’appuie sur le postulat selon lequel la cohérence structurelle de l’ensemble – de son hybridité et de sa souplesse – réside dans le fait que les composantes sont liées entre elles par des rapports hiérarchiques et complémentaires. La hiérarchie, visible principalement dans l’hégémonie du référent bouddhique, est nuancée par le fait qu’aucune composante, y compris le bouddhisme, ne se suffit à elle même ; il y a toujours des restes qui échappent et qu’il revient à d’autres composantes de concevoir ou de gérer. Quant au caractère intégrateur du système, il est ici montré à travers l’exemple de la biomédecine dont l’intégration n’a été rendu possible qu’à travers de nécessaires adaptions du système lui-même. La thèse est organisée en cinq parties : la première est dédiée aux conceptions de la maladie ; la seconde partie est consacrée aux approches mises en œuvre par les villageois en vue de maintenir l’équilibre à tous les niveaux ; les troisième et quatrième parties portent sur la diversité des thérapeutes, de leurs formations et de leurs pratiques – aussi bien en termes de prévention que de soin – et de leur statut social ; la cinquième et dernière partie est quant à elle consacrée aux itinéraires multiples et complexes des malades. / Based on the author’s personal ethnographic research on sickness-related conceptions and practices in an Arakanese context, this thesis examines the relationship between the individual and the cosmos with particular emphasis on the plural, hybrid and integrating nature of such relationship.This approach, rejecting any form of categorisation, represents an innovation in the context of Burma and suggests that both Burmese and Western medicine, as well as Buddhism, astrology, spirit cult, etc. form a single system of conceptualisation and management of the state of health as a fruit of the relationship with the cosmos. The central point of this structure – its hybridity and plasticity – relies on the fact that the links between the various components are hierarchical and complementary. The hierarchy, notably the hegemony of Buddhism at various levels (conceptual, practical and of values) is counterbalanced by the fact that no component is enough to cope with all factors; there is always something missing, a remainder that other components can conceive and manage. The integrative nature of the system is showed through the example of western medicine, whose integration has produced some changes in the previous system.This thesis is structured in five parts : the first part is dedicated to sickness related conceptions, the second one to the practices the villagers rely upon in order to maintain the balance at all levels, while the third and the forth parts examine different kind of healers, their trainings, their (preventive and healing) practices and their social status; finally in the last one, health seeking behaviours of sick people are discussed.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011AIX10015 |
Date | 21 January 2011 |
Creators | Coderey, Céline |
Contributors | Aix-Marseille 1, Robinne, François |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0017 seconds