Ce mémoire a pour objectif général d'essayer de comprendre pourquoi, malgré toutes les mesures et actions entreprises au fil des ans pour lutter contre la traite des personnes, en particulier des femmes et des filles, ce problème persiste sinon s'accroît de nos jours, notamment dans certaines régions du monde telles que l'Asie du Sud. Pour atteindre cet objectif général, nous avons effectué une recherche sur le terrain dans l'État indien du Bengale occidental. Nous avons procédé à une recherche qualitative et avons interviewé divers intervenants à l'aide d'un questionnaire comprenant des questions ouvertes, semi-ouvertes et fermées. Au total, nous avons réalisé trente-cinq entrevues : treize avec des représentants d'ONG, trois avec des porte-parole d'organisations internationales, trois avec des chercheurs, quatre avec des employés de l'appareil administratif du Bengale occidental, une avec le dirigeant d'un village, une avec le sous-inspecteur de la police locale, deux avec les responsables d'un comité mis sur pied à l'échelle locale pour lutter contre la traite. Puis, huit entretiens collectifs ont eu lieu avec des victimes, des parents de victimes, un groupe d'adolescentes et un groupe de femmes.
Le travail n'emprunte pas la structure traditionnelle d'un mémoire de maîtrise en ce sens qu'il ne comprend pas un premier chapitre introduisant le cadre théorique ou conceptuel de l'étude. Du fait que la traite des femmes et des filles s'avère un phénomène complexe qui requiert le recours à divers concepts de base, nous avons jugé nécessaire d'intercaler ces derniers aux endroits appropriés du mémoire. Ainsi, dans le chapitre premier, nous faisons une recension des écrits sur le phénomène de la mobilité afin de faire ressortir clairement l'idée que la traite des femmes et des filles est bel et bien une forme de mobilité, une réalité qui n'est pas reconnue d'emblée par plusieurs chercheurs et intervenants impliqués dans la lutte contre la traite. Ce premier chapitre comporte également une description de la traite des femmes et des filles telle qu'elle s'opère à l'échelle internationale. Le deuxième chapitre s'attarde aux causes de la traite, aux facteurs qui contribuent à la vulnérabilité des victimes potentielles de la traite tels qu'on les retrouve en Asie du Sud. Or, nous retenons comme principale cause ce que nous appelons la « citoyenneté inachevée » des femmes sud-asiatiques; ce qui nous amène à explorer la notion de citoyenneté telle qu'elle s'est développée au cours des siècles. Le troisième chapitre porte sur les mesures et les actions retenues aux échelles internationale, nationale (Inde), régionale (Bengale occidental) et locale pour lutter contre la traite. Cela a exigé une analyse de la notion de gouvernance, laquelle est définie comme étant la nécessité pour les acteurs de coordonner leurs efforts. Le dernier chapitre est une synthèse des concepts de mobilité, de citoyenneté et de gouvernance en vue d'identifier une ou des pistes possibles pour véritablement contrer les problèmes de la traite des femmes et des filles. Notre conclusion est qu'il faut resituer le tir de la lutte contre la traite et s'attarder à la cause première qu'est la citoyenneté des femmes. Il faut de plus assurer une mobilité plus sécuritaire. Finalement, une organisation internationale ayant les pouvoirs pour protéger les droits des migrants nous paraît nécessaire.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Traite des femmes et des filles, mobilité, citoyenneté, gouvernance.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.3909 |
Date | 02 1900 |
Creators | McLean, Pascale |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/3909/ |
Page generated in 0.0023 seconds