Les pays du Maghreb sont devenus des pays de transit pour les transmigrant-e-s originaires d'Afrique sub-saharienne se dirigeant vers l'espace Schengen. Notre recherche examine les types de rapports que ces individu-e-s entretiennent avec l'espace traversé. De la recherche empirique a émergé la notion de « communautés d'itinérance » constituées d'hommes et de femmes - liés par des liens de connivence, de complicité et de sociation - qui en partageant une expérience commune, se reconnaissent subjectivement en un espace-temps donné en tant que membres d'une communauté. Cette forme transnationale de la communauté - éphémère mais stable au-delà des passages de ses membres - permet des systèmes d'appartenances multiples qui font réseau international, alliance, franchissement des frontières interdites et contournements des accords internationaux. Si les appartenances nationales ou linguistiques permettent le regroupement initial, facilitent l'ajustement social temporaire et le passage, elles laissent l'individu libre de s'affilier à de nouveaux groupes, de développer ses propres réseaux qui deviennent la matière première à association et à production de liens originaux. L'étude a montré comment les femmes organisent, canalisent et invisibilisent le mouvement et la manière dont l'ordre des hiérarchies familiales s'inverse en transmigration.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00085929 |
Date | 02 June 2006 |
Creators | Escoffier, Claire |
Publisher | Université Toulouse le Mirail - Toulouse II |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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