Notre thèse est structurée en trois parties : Le concept d'identité et l'identité narrative, Le contact des cultures et l'identité culturelle, Devenir écrivain français et nous nous sommes proposée d'y répondre à la problématique énoncée dès le titre, à savoir comment un écrivain qui n'est pas né en France peut arriver au statut d'écrivain français. Nous avons examiné le problème de l'identité, ses différentes composantes (personnelle / sociale / culturelle), analysé comment ce concept est illustré dans l’œuvre des quatre auteurs qui nous intéressent aussi bien au niveau thématique que de point de vue narratologique. Nous avons essayé de présenter la problématique assez complexe du contact culturel, quelles en sont les étapes (déculturation, acculturation, ré-cultururation, transculturation), les conséquences, comment ces quatre écrivains ont vécu ce contact culturel et comment ils en témoignent dans leurs romans ou textes autobiographiques. La troisième partie illustre la problématique de l'identité littéraire d'un autre point de vue. Il est certain que les auteurs que nous étudions ont perdu une patrie (ils ne sont pas retournés vivre dans leur pays natal - sauf Alexakis, qui a opté pour un va et vient permanent entre les deux contrées - même si les facteurs qui les ont déterminés à le quitter ont disparu) mais ils ont acquis une nouvelle langue (une langue de lumière et de bonheur qui leur a également ouvert la grande porte d'entrée de la Littérature Française) et une nouvelle nationalité. C'est le cas d'Andreï Makine et de Milan Kundera. Amin Maalouf a opté pour la double nationalité, franco-libanaise, alors que Vassilis Alexakis a refusé d'acquérir la nationalité française. Les quatre auteurs ont atteint le niveau de transculturation, dans le sens défini par Todorov, c'est à dire celui d'acquisition d'un nouveau code culturel sans que l'antérieur soit complètement effacé, et nous le remarquons bien dans leurs écrits. Le changement de langue a déterminé des variations esthétiques et génériques (Kundera, Maalouf), formelles (Kundera : les différences entre le cycle tchèque et le cycle français, Makine : les différences entre les premiers écrits et les derniers) et le problème de l'autotraduction dans le cas d'Alexakis mais de Kundera aussi. Nous nous sommes également intéressée à leur activité professionnelle en France (professeur, journaliste, etc.), aux distinctions et aux prix littéraires reçus et le rôle de ceux-ci dans leur naturalisation. Ils sont tous quatre lauréats de prix les plus prestigieux (Goncourt, Médicis, Prix de l'Académie Française, pour n'en citer que quelques uns), ce qui a déterminé des changements importants dans leur vie et dans la réception de leur œuvre. / Our paper is structured in three parts : The concept of identity and narrative identity, The contact of cultures and the cultural identity, Becoming a French writer and we intend to answer the problem announced in the title, determining how a writer who was not born in France can reach the status of a french writer. We have analysed the issue of identity, its different components (personal/social/cultural) and the manner in which this concept is illustrated in the work of the above mentioned authors who are under our scrutiny both on a thematic level and on a narratological one. We have attempted to present the quite complex issue of the cultural contact, with its stages (deculturalization, aculturalization, re-culturalization, trans-culturalization), its consequences, the manner in which the four authors have experienced this cultural contact and how they presented it as testimonials in their novels or autobiographical texts. The third part of our paper illustrates the problem of literary identity from another point of view. It is certain that the authors we are studying lost a country (they did not return alive to their country of origin - with the exception of Alexakis, who as opted for a permanent coming and going between the two countries - even if the circumstances that had made him leave disappeared eventuelly) but they gained a new language (a language of light and happiness which also opened the great gate of entering French Literature) and a new nationality. It is the case of AndreÏ Makine and of Milan Kundera. Milan Maalouf opted for the double citizenship, French-Lebanese, while Vassilis Alexakis refused to obtain French nationality. The four authors reached the level of trans-culturalization, in the meaning defined by Todorov, specifically that of acquiring a new cultural code without completely erasing the previous one and we can clearly remark this in their works. The change of language determined aesthetic and generic (Kundera, Maalouf), formal (Kundera : the differences between the Czech cycle and the French cycle, Makine : the differences between his first and his last writings) variations and issues of self-translation in the case of Alexakis but also Kundera. We are also interested in their professional activity in France (teacher, journalist, etc.), in distinctions and literary awards they received and their role in their naturalization. They are all four laureates of most prestigious awards (Goncourt, Médicis, the award of the French Academy, to mantion some of them) fact which determined important changes in their lives and in the reception of their work.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010STET2133 |
Date | 29 June 2010 |
Creators | Matei-Chilea, Cristina |
Contributors | Saint-Etienne, Centre culturel français (Iasi, Roumanie), Vray, Jean-Bernard, Calinescu, Alexandru |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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