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I'll force thee yield to my desire. Représenter l’Espagnol en Angleterre dans la seconde moitié du XVIe siècle / I'll force thee yield to my desire. Representing the Spaniard in England during the second half of the XVIth century

Les relations entre l'Angleterre et l'Espagne constituent un aspect important de l'histoire de la seconde moitié du XVIe siècle européen. Poursuivant des buts concurrents sur les plans religieux et politique, ces deux puissances ne cessent de s'opposer et de s'éviter. Les représentations de l'Espagnol qui sont diffusées en Angleterre par les pamphlets, les gravures, les textes littéraires et les pièces de théâtre, semblent dans un premier temps refléter ces affrontements et nous font parvenir l'image d'un Espagnol violent et menteur, hérétique et cruel, conforme en tous points à ce qu'il est attendu du « natural enemy » qu'évoquait encore Cromwell en 1656, un siècle plus tard. Toutefois, si l'Angleterre et l'Espagne s'affrontent et se contournent, elles ne cessent également de se rencontrer tout au long de cette période : l’ennemi héréditaire est également un partenaire et un modèle privilégiés, tant sur le plan des alliances dynastiques que des relations commerciales et culturelles. Marie épouse Philippe II d’Espagne, Bartholomew Yong traduit La Diana de Montemayor, l'orange de Séville gagne les tables élisabéthaines et la langue castillane est admirée tandis que les manuels de navigation sont traduits avec empressement et révérence. / The relations existing between England and Spain are an important feature in the history of the second half of the XVIth century in Europe. Pursuing competing aims on political and religious levels, those two powers are engaged in constant confrontation, or prefer avoiding contact altogether. The images of the Spaniards that are circulated in England at the time, through pamphlets, engravings, literary texts and plays, seem at first to reflect this opposition as they offer a picture of the Spaniard characterized by violence and deception : he is cruel and heretical, just as may be expected of the “natural enemy” Cromwell referred to, a century later, in 1657. However, although the two countries do oppose each other, they have more in common than England cares to admit. The hereditary enemy is also a privileged partner the country turns to, both for marital alliances, trade, and cultural material. Mary weds Philip II of Spain, Bartholomew Young translates Montemayor’s La Diana, oranges from Seville are served to English tables and the Castillan tongue is admired while Spanish seafaring books are translated with urge and deference.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA040115
Date04 November 2017
CreatorsGarcia, Mélodie
ContributorsParis 4, Iselin, Pierre
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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