L’abeille fait partie des organismes non-cibles pour lesquels le risque présenté par les pesticides est évalué avant leur mise sur le marché. Actuellement, la procédure d’évaluation du risque chez l’abeille est remise en cause, notamment à cause du décalage qui existe avec l’état des connaissances scientifiques. Ce travail se focalise sur le cas précis de l’exposition des abeilles aux pesticides lors de pulvérisations. Le but étant d’identifier les points d’amélioration et de proposer des alternatives pertinentes à la procédure actuelle régissant l’homologation des produits phytopharmaceutiques.Tout d’abord, nous avons pu montrer qu’une grande variabilité de la DL50 pouvait exister en fonction des pesticides. Ceci nous a amené à proposer l’utilisation d’une nouvelle valeur toxicologique critique plus protectrice (BMD5). Dans un deuxième temps, c’est l’exposition des abeilles aux pesticides pulvérisés qui nous a intéressés. La surface d’exposition d’une abeille a été déterminée, permettant ainsi le calcul d’une dose d’exposition par individu sur la base des doses par hectare. Puis, le cas particulier d’une exposition aux pesticides via les ailes a été étudié révélant sa potentielle importance dans les scénarios d’exposition. Enfin, nous avons montré que l’abeille métabolise rapidement les pesticides contrairement à ce que le séquençage de son génome peut laisser penser.Ce travail apporte de nouveaux éclairages concernant l’évaluation du risque présenté par les pesticides chez l’abeille et souligne l’importance d’une évaluation pertinente à la fois de la toxicité des pesticides et de l’exposition pour l’établissement de rapports de risque pertinents. / The honey bee is both an animal of production and a polylectic pollinator. It is partly because of this double status that the honey bee is one of the non-target organisms for which the effects of pesticides are evaluated before they are placed on market. Today, the procedure of risk assessment in the honey bee is reconsidered, in particular because of the gap that exists with the scientific knowledgeThis work is focused on the special case of exposure of the honey bee subjected to pesticide sprays. The intended aim is to identify points that can be improved and to propose relevant alternatives to the current registration procedure of plant protection products. First, we showed that a great variability of the DL50 exists according to pesticides. This led us to propose the use of a more protective critical toxicicty value as reference (BMD5). Second, we were interested in the exposure to pesticides when the honeybee is subjected to pesticide sprays. The exposure surface area of a bee was determined allowing the calculation of an individual dose of exposure on the basis of field rates (g/ha). Then, we focused on the specific case of an exposure to pesticides through the wings and reveal its potential importance in the exposure assessment. Finally, we showed that the honey bee has a fast pesicide metabolism contrary to what the sequencing of its genome can let think. This work provides new insights concerning the pesticide risk assessment in honey bees and highlights the importance to perform a relevant assessment of the pesticide toxicity and exposure for the calculation of pertinent the hazard quotients.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015AIXM4019 |
Date | 23 June 2015 |
Creators | Poquet, Yannick |
Contributors | Aix-Marseille, Belzunces, Luc P. |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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