Le texte ne pouvant s'achever doit être détruit par le cinéma : tel est notamment l'un des grands principes créateurs de l'œuvre durassienne. Aussi, notre dessein est-il d’étudier l’œuvre de la destruction dans les romans de Marguerite Duras à travers un corpus choisi relativement à des critères explicités, allant de 1943 à 1991 : Moderato Cantabile, Détruire, dit-elle, Le Square, Le Vice-consul… D'abord, nous chercherons s'il existe une véritable entreprise de destruction dans la fiction en déterminant les caractéristiques stylistiques du texte, les grands traits du personnage semblant condamné à la douleur ou au désastre. Mais nous montrerons que la couleur du texte durassien n'est pas aussi sombre qu'elle paraît l'être : le personnage - vu à travers un prisme kojévien et Kierkegaardien - se hissant jusqu'à une certaine transcendance. Puis nous examinerons si l'écriture durassienne est métaphorique de la destruction car accidentée, traversée par la trace pascalienne, très marquée par la répétition, révélant une large empreinte de la perte et du doute. Cela nous interrogera quant à l'écrit durassien qui attenterait à toute littérarité. Enfin, nous étudierons comment s'est opéré le passage du texte au cinéma, en quoi ce texte est métaphorique de la technique cinématographique en général, du signifiant filmique durassien en particulier ; s'il est représentatif du signifié cinématographique durassien et en quoi la fiction est allégorique de l'écriture selon Marguerite Duras. Nous achèverons en questionnant la véritable nature de cette écriture : une simple destruction ? Une œuvre élevant au niveau de l'art un texte que son auteur a voulu "massacrer" ? / The text cannot be completed must be destroyed by the cinema: this is notably one of the great creators of the work durassian principles. Also, it is our intention to study the work of destruction in the novels of Marguerite Duras through a corpus chosen in relation to explicit criteria, ranging from 1943 to 1991: Moderato Cantabile, Destroy, she said, The Square , The Vice-consul ... First, we look for signs of a real extermination will in fiction by determining the stylistic features of the text, the main features of semblance character condemned to pain or disaster. But we will show that the color of durassian text is not as bleak as it seems to be: the character - seen through a prism kojévien and Kierkegaardien - moving up to a certain transcendence. Then we will examine whether the durassian writing is metaphorical destruction as rugged, crossed by Pascal's trace, very marked by repetition, revealing a wide footprint of loss and doubt. This will question us about the writing that durassian attenterait any literariness. Finally, we will study how the transition took place in the cinema of text, how this text is metaphorical film technique in general, the film durassian meaning in particular; it is representative of durassian film meant and what fiction is allegorical writing by Marguerite Duras. We will finish by questioning the true nature of this writing: a simple destruction? A work raising to the level of art a text that the author wanted to "kill" ?
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA040081 |
Date | 08 September 2015 |
Creators | Ignace, Geneviève |
Contributors | Paris 4, Alexandre, Didier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0026 seconds