L'activité physique est un sujet d'actualité en matière de santé publique, notamment en ce qui concerne les cancers. En effet, elle a de nombreux bénéfices, comme réduire leur survenue ou leur récidive, et améliorer la qualité de vie. Ces questions d'activité physique et cancers ont émergé en France dans les années 90, à une période où la succession de crises sanitaires, la mobilisation croissante des malades, la critique d'une médecine froide et techniciste et la conception globale de la santé promue par l'OMS semblaient donner l'opportunité à des acteurs non médicaux d'investir un monde de la santé historiquement dominé par les médecins. Nous avons donc cherché à savoir qui sont les experts reconnus légitimes pour dire le vrai en matière d'activité physique et cancers. Nous avons ensuite remarqué que ces experts se sentent peu considérés dans le monde de la santé et éprouvent des difficultés à exister par rapport à la médecine conventionnelle, estimant que ce qu'ils font est par exemple " regardé de haut ", " pas prioritaire " ou " dévalorisé ". Nous avons ainsi mis à jour - au-delà du constat de l'emprise du curatif sur le préventif dans notre système de santé - les raisons susceptibles d'expliquer que ces experts se considèrent comme un " petit village d'irréductibles gaulois ". Enfin, nous nous sommes intéressés aux débats qui animent ces experts lorsqu'ils participent à des expertises collectives - où l'on retrouve notamment des représentants des sciences biomédicales et des sciences humaines et sociales - et à leurs façons de concilier ou non leurs arguments et intérêts. Ceci nous a permis de comprendre comment ils arrivent à exister par rapport à la médecine conventionnelle et à collaborer entre eux. / Physical activity is a topical issue in the field of public health, especially regarding cancer prevention. Indeed, it has many benefits such as reducing the risks of cancer or their recurrences as well as improving the quality of life. The issue of the relationship between physical activity and cancer emerged in France in the 90's, at a time when a series of health crises, the increasing mobilisation of patients, the criticism of a cold and technical medicine and the global concept of health promoted by the WHO, seemed to give non-medical actors the opportunity to invest a world of health which had so far been dominated by physicians. So, we tried to find out who are the experts recognized as legitimate to tell the truth about the relationship between physical activity and cancer. We then noticed that these experts feel a lack of consideration in the world of health and experience difficulties for existing compared to conventional medicine, believing that what they do is for example 'looked down', 'not a priority' or 'downgraded'. We have updated - beyond the finding of the grip of preventive on curative in our health system - the possible reasons that these experts feel like belonging to a 'small village of indomitable Gauls'. Finally, we were interested at the debates that animate these experts when participating in collective expert assessments - where there are especially representatives of the biomedical and human and social sciences - and their ways to conciliate or not their arguments and interests. This allowed us to understand how they manage to exist compared to conventional medicine and how they work together.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015TOU30175 |
Date | 24 November 2015 |
Creators | Ginsbourger, Thomas |
Contributors | Toulouse 3, Terral, Philippe |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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