Cette thèse de doctorat s’attache à montrer que les vestiges archéologiques de terrain peuvent être interpréter socialement et à réviser une vision parfois superficielle de la stratification socio-économique des villages médiévaux. A partir de l’exemple de la fouille du hameau de Trainecourt (Grentheville - Calvados) où une maison « aristocratique » est installée au cœur de l’habitat groupé, ce projet a été centré sur le développement d’une méthode permettant d’approcher les élites villageoises dont nous percevons l’existence grâce aux sources textuelles mais qui n’ont que peu été abordées en archéologie médiévale.En employant une démarche comparatiste consistant à mettre en parallèle aussi bien les données archéologiques que les perspectives scientifiques anglaises et françaises, en adoptant le cadre théorique de la Social Archaeology, en étudiant de manière approfondie les processus sociaux (distinction, rapprochement, performance) exprimés au travers des pratiques de consommation se jouant dans l’habitat et en examinant des sites archéologiques élitaires (manoirs, maisons fortes, châteaux, etc.), nous avons réussi à établir une liste de trente-quatre marqueurs archéologiques révélant une identité sociale qui se distingue, regroupés en trois catégories : l’utilisation de l’espace, la morphologie de l’habitat et un style de vie spécifique. Ce référentiel a ensuite été comparé à des habitats ruraux (villages, hameaux, etc.) situés de part et d’autre de la Manche, afin de percevoir des éléments de stratification sociale. Au total, des unités élitaires ont été repérées dans sept villages ou hameaux et des hiérarchies socio-économiques élaborées pour une dizaine d’autres sites ruraux. / This PhD aims both at demonstrating that archaeological remains could and should be socially interpreted and at revising our - sometimes simplified - perspective on the socio-economic stratification of medieval villages. This project is based on the example of the excavations situated at Trainecourt (Grentheville - Calvados) where an “aristocratic” house had been established in the centre of the hamlet. Thus, a method has been developed to grasp village elites, of whom we know some details thanks to medieval written sources but who had hardly been studied in medieval archaeology.By using a comparative approach that draws a parallel between both French and English archaeological data and scientific perspectives; by adopting the theoretical frame offered by the Social Archaeology; by studying the social processes (the distinction, coming closer to, the performance) that are expressed by patterns of consumption in the settlement; by examining aristocratic sites (manor houses, moated sites, castles, etc.), we managed to establish a list of thirty-four archaeological indicators revealing an outstanding social identity. They are grouped in three categories: the use of space, the morphology of the settlement and a specific lifestyle. This repertoire was then compared to rural sites (villages, hamlets, etc.) situated on both sides of the Channel Sea, to emphasize some details of social stratification. As a whole, elite units have been spotted out in seven villages or hamlets and socio-economic hierarchies established for a dozen more.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018NORMC038 |
Date | 17 October 2018 |
Creators | Rego, Diane |
Contributors | Normandie, University of Durham, Hanusse, Claire |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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