Cette thèse est le fruit d’un projet de recherche qui mêle la pratique et la théorie de la traduction. Divisée en deux volumes, elle étudie des questions liées à la traduction de l’argot tel qu’utilisé dans des oeuvres de fiction. Le premier comprend un commentaire critique composé de trois parties, et le second une traduction en anglais du roman Moi non (P. Goujon, Gallimard, 2003). L’intrigue du roman se déroulant en banlieue parisienne, le commentaire explore la façon dont les jeunes adultes marginalisés peuvent s’exprimer par l’emploi de l’argot, une variété linguistique non-standard. Cette variété est souvent représentative d’un lieu précis et d’une identité particulière, participant à un ensemble de formes d’expression qui sert à distinguer la jeunesse marginalisée de groupes dominants. Une telle utilisation de la langue soulève des questions concrètes et abstraites quand on décide de la transcrire et de la traduire dans une oeuvre de fiction. Souvent, le traducteur a recours à l’emploi d’une langue standard ou à l’utilisation d’un argot dit « équivalent ». La traduction proposée de Moi non s’inscrit dans une méthode alternative qui s’inspire d’un style informel ainsi que de procédés créatifs que l’on peut notamment employer dans le rap et dans l’élaboration de nouvelles expressions argotiques. Préférant éviter de situer la traduction dans une aire géographique spécifique, cette traduction invite à explorer les points communs de l’ensemble des parlers jeunes du monde anglophone. Ce projet représente ainsi une opportunité de vérifier la cohérence et la logique de cette démarche alternative de la traduction de l’argot d’un roman, et de la comparer avec l’approche empruntée par les traducteurs de textes similaires. / This thesis is the fruit of a research project which marries translation practice and theory. Separated into two volumes, it explores questions related to the translation of slang in fictional texts. The first volume is a critical commentary composed of three parts, and the second a translation from French into English of the novel Moi non by Patrick Goujon (Gallimard, 2003). Since the plot unfolds in the banlieue of Paris, the critical component investigates the way in which marginalised youth can express themselves through slang, a variety of non-standard language. Often representative of a specific place and identity, slang constitutes one of many forms of expression that contribute to setting marginalised youth apart from dominant groups. Such use of language raises a number of questions, both concrete and abstract in nature, when one decides to transcribe and translate it in a work of fiction. Translators often employ standard language to render this voice in the translated text or otherwise make use of an “equivalent” slang. The proposed translation of Moi non embodies an alternative method inspired by an overall informal style of writing, as well as by the creative devices employed in rap lyrics and in the creation of slang words and expressions. In an effort to avoid suggesting a specific setting outside of the banlieue, this translation seeks to identify and harness features of English shared by young people throughout the Anglosphere. This thesis thus represents an opportunity to ensure the coherence and the logic of this alternative approach to translating slang in an entire novel, and to compare this approach with that adopted by the translators of similar texts.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018USPCA129 |
Date | 30 November 2018 |
Creators | Levick, Tiffane |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Ní Ríordáin-O'Mahony, Clíona |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English, French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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