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Prédire le comportement suicidaire des détenus avec le Suicide Probability Scale et des variables actuarielles

La problématique du suicide en milieu carcéral est connue et décrite dans plusieurs recherches. Toutefois les outils de dépistage du risque suicidaire ont surtout été développés pour des populations à risque non carcérales et la capacité de prédiction de ces échelles n'a été inférée qu'indirectement. Depuis un peu plus de dix ans, le questionnaire Suicide Probability Scale (Cull et Gill, 1988) est utilisée auprès de détenus québécois qui débutent une sentence fédérale. Cependant le survol de la littérature n'a pas permis de retrouver d'étude psychométrique liée à la validité prédictive de ce questionnaire auprès d'une population spécifiquement carcérale. L'objectif de la présente recherche était donc d'évaluer la valeur prédictive du questionnaire Suicide Probability Scale (SPS) auprès d'une population masculine carcérale.La recherche vise à vérifier si les détenus dépistés à risque modéré ou élevé en 1995-1996 par le SPS ont effectivement eu des comportements suicidaires par la suite, pendant qu'ils étaient encore sous la responsabilité des services correctionnels. Les résultats sont basés sur une période d'observation globale de 11 ans et demi (entre 1995 et 2006) et confirment que le SPS, dans sa forme actuelle, permet de prédire le comportement suicidaire. Une amélioration de la prédiction du risque suicidaire est démontrée si le point de découpage est modifié de 50 (point de démarcation actuel des auteurs du SPS) à 40 pour la clientèle spécifique des hommes incarcérés dans un pénitencier. Les résultats obtenus au SPS permettent aussi de dépister les détenus à risque de comportement hétéro-agressif en milieu carcéral. Le deuxième article a évalué la valeur prédictive de 24 variables actuarielles, connues en début de sentence, en combinaison avec le SPS, afin d'augmenter la prédiction et de la rendre plus spécifique en réduisant le nombre de faux négatifs.La capacité de prédiction a été analysée avec des modèles de régression logistique et la valeur sous la courbe ROC. L'ajout d'une ou de deux variables actuarielles permet d'améliorer le dépistage des comportements suicidaires sur une période de 24 mois et même de 120 mois.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/2787
Date January 2008
CreatorsNaud, Hélène
ContributorsDaigle, Marc
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse
Rights© Hélène Naud

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