Problématique: Devant les recommandations de concevoir des interventions éducatives en santébucco-dentaire intégrées dans des modèles de promotion de la santé (Petersen, 2010), le constat est fait, aprèsune recension qualitative des écrits en s’adossant au modèle Precede-Proceed (Green et Kreuter, 1991) qu’ilexiste peu d’études sur les représentations cognitives en santé bucco-dentaire des personnes âgées autonomes enparticulier sur la maladie carieuse, la gingivite, la mobilité dentaire, la sécheresse buccale et le bruxisme.Objectif : Identifier les représentations cognitives, selon Meunier (2002), exprimées dans le comportement desanté bucco-dentaire. Méthode: Suivant la méthode qualitative de la théorisation ancrée, l’analyse des verbatimest réalisée de l’étape de codification à l’étape de mise en relation (Paillé,1994). L’échantillon, non représentatif,repose sur 12 répondants volontaires (5 hommes et 7 femmes, de 66 ans à 90 ans). Les entretiens semi-directifssont menés à l’aide d’un guide d’entretien, préalablement testé, qui s’appuie sur plusieurs concepts dont leHealth Belief Model. Il comprend : un état de santé déclaré, une description de sa propre santé bucco-dentaire etune description du répondant et de ses ressources. Résultats : Les représentations cognitives, favorables ou non,sont proportionnellement plus présentes au niveau de l’attribution causale et du mécanisme d’apparition desmaladies bucco-dentaires. Les répondants expriment une proportion importante de « je ne sais pas» concernantles maladies en santé orale sauf pour la maladie carieuse. Ils ne se perçoivent pas comme malade. La notion debonne santé orale est difficile à définir autrement que par opposition à une mauvaise santé orale. Enfin, alors queles thèmes ne sont pas questionnés dans le guide d’entretien, l’esthétique et les préoccupations financièresoccupent une place importante dans les discours. Discussion : Ces résultats font émerger des obstaclesreprésentationnels vis-à-vis de la santé orale et mettent en exergue les différentes caractéristiques d’uncomportement en santé orale. Ils semblent confirmer que l’étape du diagnostic éducatif est incontournable dansla conception d’un programme d’éducation en santé orale car elle permet, entre autre, de faire émerger lesreprésentations cognitives, les connaissances déjà acquises et les nombreuses incertitudes. Il est à noter que touteintervention en éducation doit prévoir une définition positive de la santé orale. Conclusion : La poursuite derecherche s’avère nécessaire afin de répondre aux objectifs d’une intervention éducative. Un des principauxenjeux est l’adoption par l’individu d’un raisonnement basé sur l’acquisition de connaissances et de savoir luipermettant de prendre des décisions plus favorables à sa santé. / Premise: Given the need to develop educational programmes integrated into more generalmodels to promote oral health (Petersen, 2010), we observe that there are few studies on the cognitiverepresentations of the independent elderly on oral health. This observation is made after an qualitative review ofthe literature drawing on the Precede-Proceed model (Green et Kreuter, 1991). The lack of studies on this topicis especially apparent regarding tooth decay, gingivitis, dental mobility, dry mouth and bruxism. Aims: Toidentify the cognitive representations, defined by Meunier (2002), present in oral health behaviour. Method:According to the qualitative method of Grounded theory, the verbatim’s analysis is realized from the codingstage up to the integrating stage (Paillé, 1994). The sample, non-representative, is based on 12 voluntaryrespondents (5 men and 7 women, aged from 66 years to 90 years). The semi-directive interviews are led with aninterview guide based on the reference design of the Health Belief Model. Data includes reported health status,reported description of the respondent and their resources and reported description of their own oral health.Results: The categories of causal attribution and mechanism of appearance include most of cognitiverepresentations, either positive or negative. The respondents express an important proportion of “ I don’t know”regarding diseases in oral health, with the exception of cavities. They do not perceive themselves as sick persons.They define a good oral health only as opposed to poor oral health. Finally, while these topics are not addressedin the interview guide, aesthetics and financial concerns occupy an important place in the discourses.Discussion: These results reveal the representational barriers to improved oral health behaviour and stress thevarious characteristics of it. The results contribute to structuring a relevant educational diagnosis that isnecessary to prior in an education programme. Every health educational programme must include a positive oralhealth definition. Conclusion: There is a need for further research to address the objectives of educationalprogrammes. The main stake is to bring people to adopting knowledge based on reasoning yielding improvedoral health decisions.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCD032 |
Date | 13 December 2017 |
Creators | Hvostoff, Cécile |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Gagnayre, Rémi |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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