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Expansion du tremble (populus tremuloides michx.), au cours du XXième siècle, dans le bassin de la Rivière York en Gaspésie, Québec

Les peuplements forestiers du bassin de la rivière York constituent une mosaïque forestière où se juxtaposent tremblaies {Populus tremuloides Michx.) et pessières {Picea mariana (WillJ B.S.P.). Les connaissances liées à l'autécologie de ces espèces de même que les études de la dynamique des feuillus intolérants dans la région des Grands lacs nous ont amenés, à poser l'hypothèse suivante: dans le bassin de la rivière York, le tremble a pris de l'expansion au détriment de l'épinette au cours du XXlème siècle. Les objectifs poursuivis sont de démontrer que le tremble a remplacé l'épinette noire sur certains sites et, deuxièmement de décrire les mécanismes de remplacement. On a procédé à l'étude de 3 tremblaies afin de vérifier notre hypothèse. Les trois tremblaies sont, aujourd'hui, constituées d'un couvert de tremble avec sapin en sous étage. L'identification de charbons de bois provenant de la première tremblaie révèle la présence antérieure d'un peuplement mélangé où dominait le sapin baumier (Abies balsamea (L.) Mill.) accompagné de bouleau à papier (Betula papyrifera Marsh.) et de tremble. Le passage d'un feu au début des années 1930 aura permis au tremble de s'étendre et de dominer le site. Dans la deuxième tremblaie, la présence de nombreuses souches d'exploitation confirme une coupe forestière datée du début des années 1960. L'identification du bois de ces souches a permis de les rattacher toutes à de l'épinette. L'épinette est aujourd'hui absente de la tremblaie. La coupe a permis aux quelques trembles présents de s'étendre. Le troisième site est parsemé de souches dont certaines sont calcinées. Toutes les souches sont des épinettes. Une coupe dans les années 1920 suivie d'un feu au début des années 1930, avant que l'épinette ne dispose de graines viables, auront entraîné son élimination et favorisé le développement du tremble. L'identification de macrorestes (souches ou charbons) récupérés sur les sites a permis de démontrer la présence antérieure d'épinette (noire) là où elle n'est plus présente aujourd'hui. Les résultats tendent à confirmer l'hypothèse de départ. En effet, à la faveur de perturbations naturelles ou anthropiques, le tremble a effectivement remplacé l'épinette (noire). Compte tenu des mécanismes de régénération de l'épinette noire, il apparaît difficile de prévoir, qu'à court ou moyen terme, elle puisse, de manière naturelle, recoloniser les sites.

Identiferoai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:982
Date January 1999
CreatorsFortin, Sylvain
Source SetsUniversité du Québec à Chicoutimi
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/982/, doi:10.1522/11964258

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