À partir d’une pratique clinique au sein d’un Service Médico-Psychologique Régional d’une maison d’arrêt, cette thèse vient interroger la question de la perversion chez la femme. Si on constate de nombreuses controverses sur ce sujet, faut-il pour autant dire que la femme échappe à la perversion ? Souvent considérées comme victimes passives, le rôle de ces femmes dans le scénario criminel est perçu comme secondaire, au service d’un autre, de son compagnon par exemple. Si dans nos imaginaires, la perversion est associée aux hommes, la part de destructivité chez la femme a longtemps été niée, alors qu’historiquement et cliniquement, elle est manifeste. Par leurs mises en acte, ces femmes témoigneraient d’une impasse quant à leur construction subjective. C’est pourquoi nous nous intéresserons tout d’abord aux enjeux et aux incidences de la période préoedipienne sur leur devenir-femme. Leur soumission à un Autre ouvrira une réflexion sur la notion de complicité comme véritable statut, avec l’importance de la présence du regard d’un Autre à provoquer ou à angoisser. À travers la présentation de situations cliniques, je vais tenter d’aborder différentes figures féminines de la perversion. Du meurtre d’enfant aux violences sexuelles commises par des mères, en passant par la passion amoureuse et la séduction perverse, nous nous confronterons également à la violence barbare de jeunes adolescentes.La diversité des cas cliniques souligne la complexité de cette question de la perversion chez la femme. La place de la haine, du sacrifice à un Autre, et enfin de la perversion des idéaux seront interrogés, avec notamment la mise en évidence comme hypothèse, l’impossibilité de constituer un fantasme matricide structurant chez ces femmes qui ont alors recours, dans le réel, à des passages à l’acte pervers. / From a clinical practice in a Regional Medical Psychological department in a prison, this thesis is questioning about female perversion. Even if we can notice many controversies about this subject, does it mean that women can escape perversion? Often considered as passive victims, these women have in the criminal scenario a role seen as secondary, in the service of someone else, for example of their partners. If in our imagination,perversion is linked to men, the part of destructiveness among women has been denied for a long time even if it is evident historically and clinically. By acting, these women would show an impasse concerning their subjective construction. That’s why, firstly, we will be interested in the issues ans impacts of the preoedipean period on their woman becoming. Their submission to an other will make people think about the notion of complicity as a real status, with the importance of the presence of an Other to provoke or distress. I’m going to talk about many different perversion female figures through the presentation of clinical situations. From the child murder to the sexual abuse committed by mothers, from love passion to perverses eduction, we will also be confronted with the barbarous violence of young female teenagers. The diversity of clinical cases underlines the complexity of the woman perversion. We will question about the importance of hatred, of sacrifice to an other and finally about ideals perversion, emphasizing as hypothesis the impossibility of constituting aformative matricide fantasy among these women who are really doing perverse actions.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018USPCC146 |
Date | 26 May 2018 |
Creators | Tournefier, Virginie |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Guyomard, Patrick |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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