La présente thèse propose une analyse et une systématisation de l’utilisation des réseaux sociaux en période électorale tant au niveau national que local. Ainsi seront étudiées les techniques numériques utilisées, les formes et les méthodes de communication politique « en ligne » au cours des campagnes présidentielles de 2012 en France et en Russie et les campagnes municipales à Bordeaux et à Moscou en 2014 et 2013. Seront donc comparés les ressorts utilisés dans deux pays différents et qui ont permis de transformer les grands réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, Instagram et VKontakte en outils de rassemblement politique attirant de nombreux jeunes à participer activement au processus de campagne.Des entretiens réalisés avec des responsables des mouvements politiques français de Gironde tels ceux des Jeunes socialistes, des Jeunes Populaires et ceux du Front National, il ressort que l’activité numérique en France relève d’un caractère constructif. Ils servent à attirer et mobiliser la jeunesse de moins de 30 ans autours des candidats et de leurs partis grâce à un support en ligne mais s’accompagnent d’un militantisme de terrain, dans la vie réelle.En revanche, il apparaît qu’en Russie, le niveau élevé et l’influence de ces jeunes sur Internet fournit un soutien pour les nouvelles institutions de la société civile. Le succès de la mobilisation des jeunes appartenant à la classe moyenne urbaine relève d’une combinaison de « citoyenneté » et de « massification » de la protestation sur le réseau.En 2013, la volonté et mobilisation active des jeunes dans le projet politique à permis l’émergence de l’opposant Alekseï Navalny, qui a réuni 27% des suffrages et atteint la seconde place aux élections municipales de Moscou. La quasi intégralité de sa campagne a été effectuée sur les réseaux sociaux. Si le fait est courant pour nombre de ses homologues occidentaux, il convient de relever que ce n’est pas habituel pour les politiciens russes. Cette campagne « révolutionnaire » d’A. Navalny a été rendue possible par le fort soutien des jeunes Moscovites qu’il a pu mobiliser sur le plus grand réseau russe : VKontakte. L’organisation de la campagne s’est presque entièrement fondée sur l’utilisation des réseaux sociaux, tant pour la distribution de tracts dans les rues, que la sensibilisation et les collectes de dons. / This thesis will focus on the analysis and systematization of the use of social networks in the presidential campaigns, both in France and in Russia in 2012, as well as in the municipal campaigns in Bordeaux and Moscow, in 2014 and 2013 respectively. The development of this thesis will also include the basic use of technologies, as well as the forms and methods of political online communication at the actual stage of their development.In this thesis, the examination of the political mechanisms used in France and Russia will be carried out in order to assess how social networks such as Facebook, Twitter, Instagram and VKontakte have developed into a powerful tool, with their main aim being to attract more and more young people to actively participate in the election campaigns as well as the voting process in general.Through the conduction of interviews with the chiefs of French Youth Movements, such as the Young Socialists (Gironde), the People’s Young (Gironde), and the Young of National Front (Gironde), we have found that these movements tend to have an overall peaceful nature in France. They aim to attract and mobilize young people (of up to 30 years old) to provide support both online and in the real world, for candidates of the major French political parties, namely the UMP, the Socialist Party and the National Front.In comparison, in Russia, the high level presence and influence of Youth Movements on the Internet provides support for new institutions forming in civil society. The success of the youth mobilization from the urban middle class can be explained by the combination of “civic consciousness” and “massive involvement”.In 2013, young Russians mobilized for active participation in the political life of Alexei Navalny, one of the leaders of the Russian opposition, who managed to obtain 27% of the votes in the municipal elections of Moscow, the equivalent to second place. His «revolutionary” electoral campaign was predominantly transmitted through social networks, notably through the use of VKontakte (the largest social network in Russia), in order to gain a large amount of support from young Moscovites. This action is deemed to be very uncommon among Russian politicians, and is more likely to be seen among Western homologues. Consequently, this led to the distribution of leaflets in the streets, in the subway, going door-to-door, as well as organizing the collection of donations for the campaign across networks.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016BORD0463 |
Date | 16 December 2016 |
Creators | Pechenkina, Ekaterina |
Contributors | Bordeaux, Petaux, Jean |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0063 seconds