Contexte : La survie à long terme après la transplantation pulmonaire est compromise par le rejet chronique (chronic lung allograft dysfunction (CLAD)), une complication qui touche 50% des patients à 5 ans post-greffe. Le CLAD regroupe quatre phénotypes distincts caractérisés par une atteinte pulmonaire obstructive (Bronchiolitis obliterans syndrome (BOS)) ou restrictive (Restrictive allograft syndrome (RAS)), ou une combinaison des deux (phénotypes mixte et non défini). L’obésité est associée à une diminution de la fonction pulmonaire en raison de facteurs mécaniques, métaboliques et inflammatoires qui lui sont associés. Le gain de poids suite à la greffe pulmonaire est fréquent et parfois considérable, ce qui peut compromettre la fonction pulmonaire. Or, le lien entre le gain de poids post-greffe et la survenue des phénotypes du CLAD demeure inconnu. Objectifs : 1) Décrire les trajectoires pondérales post-greffe pulmonaire des patients ayant développé ou non l’un des quatre phénotypes du CLAD; 2) Déterminer si le statut pondéral à la greffe et la variation de poids et d’IMC après la greffe sont associés à la survenue des phénotypes du CLAD; 3) Examiner si les phénotypes du CLAD influencent la survie post-greffe. Méthodologie : Étude rétrospective des dossiers médicaux de patients ayant reçu une transplantation pulmonaire bilatérale au CHUM entre 2000 et 2020. En utilisant la classification de l’International Society for Heart and Lung Transplantation, les patients ont été classés parmi les cinq catégories suivantes : Absence ou présence de l’un des quatre phénotypes du CLAD. Résultats : Parmi les 579 patients inclus; 412 (71.1%) n’ont pas développé de CLAD, et 81 (14.0%), 20 (3.5%), 59 (10.2%) and 7 (1.2%) ont respectivement développé les phénotypes BOS, RAS, mixte et non-défini. Les trajectoires post-greffe de poids des patients qui développent une restriction pulmonaire (RAS, mixte et non-défini) se distinguent par des gains de poids plus importants. Une augmentation du poids (kg) (Hazard ratio [HR] : 1,04, IC 95% [1,01-1,08]; P = 0,008) et de l’IMC (kg/m2) (HR : 1,13, IC 95% [1,03-1,23]; P = 0,008) en post-greffe sont associés à une augmentation du risque de RAS. La survie post-greffe (années) est plus faible chez les patients ayant développé les phénotypes RAS (9,07 [IC 95% 7,43-10,70]), mixte (8,41 [IC 95% 6,56-10,25]) et non défini (9,99 [IC 95% 4,67-15,31]; p<0,001). Conclusion : Les liens entre le gain de poids post-greffe et la survenue des phénotypes restrictifs du CLAD doivent être clarifiées pour déterminer si une gestion optimale du poids préviendrait leur développement. / Background: Chronic lung allograft dysfunction (CLAD) is a common complication after lung
transplant (LTx), affecting 50% of patients by five years post-LTx. It is associated with poor survival,
limited to 1 to 5 years after CLAD diagnosis. Four CLAD clinical phenotypes have been defined:
Bronchiolitis Obliterans Syndrome (BOS), Restrictive allograft syndrome (RAS), mixed and undefined
phenotypes. Weight gain is commonly observed after LTx and may negatively impact lung function
and post-LTx survival. Yet, the association between post-LTx weight gain and the development of
CLAD and its phenotypes remains to be explored. Objectives: 1) To describe post-LTx weight
trajectories of CLAD-free patients and patients who developed the various CLAD phenotypes; 2) To
determine the associations between BMI at transplant, post-LTx variation of weight and BMI, and
the risk of developing the various CLAD phenotypes and; 3) To examine whether the development
of the CLAD phenotypes impacted post-LTx survival. Methods: This is a retrospective cohort study
of patients who received a first bilateral LTx at the CHUM between 2000 and 2020. We extracted
demographic, anthropometric, and clinical data from medical charts. Using the 2019 International
Society for Heart and Lung Transplantation classification, patients were categorized among these
five categories: CLAD-free or presence of one of the four CLAD phenotypes. Results: Our sample
consisted of 579 patients; 412 (71.1%) remained CLAD-free, and 81 (14.0%), 20 (3.5%), 59 (10.2%),
and 7 (1.2%) developed BOS, RAS, the mixed and the undefined phenotype, respectively. Weight
trajectories showed that patients who developed restrictive CLAD (RAS, mixed and undefined)
experienced weight gains of greater amplitude within the first five years post-LTx than CLAD-free
patients and patients with BOS. An increase in weight (kg) (Hazard ratio [HR]: 1.04, 95% CI [1.01-
1.08]; P = 0.008) and BMI (kg/m2
) (HR: 1.13, 95% CI [1.03-1.23]; P = 0.008) during post-LTx follow-up
was associated with a greater risk of RAS. Worse survival (years) was seen in patients who developed
the RAS (9.07 [95% CI 7.43-10.70]), mixed (8.41 [95% CI 6.56-10.25]), and undefined (9.99 [95% CI
4.67-15.31]; p<0.001) phenotypes. Conclusion: Future studies must clarify the associations between
post-LTx weight gain and the onset of restrictive CLAD and whether it could be prevented with
appropriate weight management strategies.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28283 |
Date | 12 1900 |
Creators | Beauchamp-Parent, Caroline |
Contributors | Mailhot, Geneviève, Jomphe, Valérie |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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