Return to search

Comportements en santé orale et déterminants du recours aux soins dans le département de Dabou - Côte d'Ivoire / Oral health behaviour and factors of care seeking in the department of Dabou - Côte d'Ivoire

En Côte d’Ivoire, la problématique de l’accessibilité aux soins reste entière en raison de l’insuffisance des infrastructures sanitaires et du manque de ressources financières. Aussi, la population a t-elle souvent recours à l’odontologie traditionnelle pour répondre à ses besoins prioritaires de santé. Cependant, l’absence de données factuelles dans un contexte de pluralité de soins constitue un handicap pour la définition d’une politique de santé bucco-dentaire efficiente. L’objectif de la présente étude a été de décrire l’activité des tradipraticiens, puis de déterminer les facteurs influençant le recours et le renoncement aux soins bucco-dentaires des populations. L’étude de type transversale pilote a portée sur un échantillon de 28 tradipraticiens et 927 adultes. Les résultats ont montré que les consultations bucco-dentaires répresentaient le 1/5 de l’ensemble des activités des tradipraticiens. La majorité des tradipraticiens a déclaré prendre en charge les douleurs bucco-dentaires et était disposé à collaborer avec la médecine conventionnelle. Les tradipraticiens ont déclaré être satisfaits des honoraires perçus. Les ressources végétales et minérales étaient principalement utilisées pour la confection des remèdes. S’agissant de l’étude menée auprès des usagers, alors que les adultes non scolarisés avaient recours en majorité aux tradipraticiens, ceux qui disposaient d’une assurance de santé ou qui avaient le niveau d’étude du secondaire ou plus ont consulté préférentiellement le chirurgien-dentiste. Les adultes ayant un niveau d’étude secondaire ou plus ont eu recours à un tradipraticien en raison de sa proximité. Le recours au tradipraticien en raison de l’efficacité des soins a été plus évoqué par les adultes ayant un âge compris entre 30 et 44 ans, par ceux résidant en milieu urbain et par ceux situés à plus de 15 km du cabinet dentaire. Quant au recours au chirurgien-dentiste en raison de la confiance faite aux soins modernes et la propreté des cabinets dentaires, il a été majoritairement le fait d’adultes vivant dans des habitats modernes. Le renoncement aux soins traditionnels en raison de l’automédication a été le plus évoqué par les femmes. Les adultes situés entre 5 et 15 km du cabinet dentaire ont majoritairement renoncé aux soins traditionnels en raison de la non perception de leur nécessité. Le manque de ressources financières a été le plus évoqué par les adultes vivant en milieu urbain pour justifier leur renoncement aux soins modernes. La non perception de la nécessité des soins a été plus évoquée par les adultes situés entre 5 et 15 km du cabinet dentaire pour justifier le renoncement aux soins modernes. Cette étude a mis en évidence la relation entre l’accessibilité aux soins bucco-dentaires et la pauvreté. Ainsi l’amélioration de l’accès aux soins bucco-dentaires doit s’inscrire dans le cadre global de la lutte contre les inégalités sociales, de l’alphabétisation et de l’aménagement du territoire. En outre, l’odontologie traditionnelle doit être valorisée pour venir en aide au système de santé dans un contexte marqué par l’insuffisance des ressources financières / In Côte d'Ivoire, the issue of access to care remains unanswered due to the lack of good public health infrastructure and very limited financial resources. As a result, poor and disadvantage people often prefer to address their priority health needs to traditional healers. However, the lack of evidence data in a context of plurality of care is a handicap for the definition an efficient oral health strategy. The main objectives of this study were to describe the activities of traditional healers practicing in the department of Dabou and determine the various factors influencing the populations in using them or not in oral. The cross-sectional pilot study focused on 28 traditional healers and 927 adults. The results showed that the consultations represented 1/5 of all the activities of the traditional healers. The majority of traditional healers reported that they were called to heal oral pain of patients and were ready to work with conventional medicine. Traditional healers declared to be satisfied by the level of fees. However 15 traditional healers reported to have another job. Vegetable and mineral resources were mainly used for making medicines. Regarding the survey of users, the main determinant of seeking care was the educational level of respondents. While no schooling adults visited in priority traditional healers, those who had health insurance and those who had secondary educational level or more preferably consulted the dentist. Adults with secondary educational level or more claimed to have been to a traditional healer because of its proximity. The effectiveness of care as a reason for attending a traditional healer was more often mentioned by adults within 30 and 44 years, by adults living in urban areas and those living at a distance of more than 15 km from the dental office. Seeking modern treatment because of the confidence and the cleanliness in dental offices was more the fact of adults living in a modern home. The renunciation of traditional care because of self-medication was more often reported by women. Abandoning the traditional treatments because of failure to perceive the need of care was mentioned by adults ranged between 5 and 15 km from the dental practice. Lack of financial resources was cited by most adults living in urban areas to justify the renunciation to modern health care. Failure to perceive needs for care was mentioned by adults ranged between 5 and 15 km from office dental to justify their abandonment of modern oral health care. This study gave evidence of the complex relationship between access to oral health care and the level of poverty. Thus, improving access to oral health care must fit into the overall framework of the fight against social inequality, illiteracy and the territory development. In addition, traditional odontology should be valued and integrated in any strategy the health system given the low level of current financial resources to the public health sector in Côte d’Ivoire

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011LYO10047
Date28 March 2011
CreatorsSangare, Abou Dramane
ContributorsLyon 1, Bourgeois, Denis
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.0027 seconds