L'Amérique est une nation masculine, et ce depuis ses origines. Partie intégrante de l'identité américaine, le mythe du self-made man se trouve toutefois en contradiction avec une réalité plus contrastée, ce qui provoque une certain sentiment de malaise chez l'homo americanus. Dans la littérature et le cinéma américains, ce malaise masculin s'exprime en partie par le biais de l'esthétique grotesque. Entre 1969 et 1980, l'industrie du cinéma américain connaît de profonds changements. À la même époque, le pays vit une série de bouleversements politiques et sociaux, liés à la lutte pour les droits civiques des Noirs, des femmes et des homosexuels et aux scandales qui ébranlent les institutions américaines à cette période. La production et la réception d'un certain nombre de films controversés à l'époque reflètent l'instabilité de l'hégémonie masculine blanche et hétérosexuelle. Celle-ci est mise en question à travers une série de tropes liés au grotesque : le corps difforme et pénétrable, sexualité et violence, religion et folie. A travers les prismes multiples de la civilisation américaine et des études culturelles, des études de genre (gender), la littérature et le cinéma, la présente étude tente d'explorer l'articulation entre cinéma d'adaptation, malaise masculin et grotesque aux États-Unis dans les années soixante-dix à travers six adaptations filmiques. / From its very beginnings, America has been a masculine nation, built on the myth of the "Self-Made Man. "This hegemonic position is often in contradiction with a far more nuanced reality, resulting in feelings of malaise among white heterosexual American males. Throughout the history of American literature and film, this malaise has been expressed in part via the aesthetics of the grotesque. During the period between 1969and 1980, changes in the film industry, coupled with the social and political upheaval of the sixties and seventies, led to the production of a series of controversial films which reflected the instability of hegemonic masculinity at the time. The choices involved in the production of these films and the way they were received by the American public reflect an intense feeling of masculine malaise, linked to the undermining of an American "masculine mystique." In the films studied, hegemonic masculinity is called into question via a number of tropes, including the grotesque and penetrable body, sexuality, violence, madness and religion. Through the multiple prisms of culture studies, gender, literature and film, this study attempts to examine the links between a generalized feeling of masculine malaise in the seventies and the aesthetics of the grotesque in six film adaptations produced between 1969 and 1980.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013BRES0016 |
Date | 12 September 2013 |
Creators | Mullen, Elizabeth |
Contributors | Brest, Girard, Gaïd |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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