La Martinique, île carrefour de la Caraïbe, voit arriver chaque année sur son sol des milliers de migrants étrangers qui transitent ou s'installent. Son chef-lieu (puisque qu'il s'agit d'un département français) constitue la scène principale de ces importants déplacements, de par sa situation géographique – elle est située au centre de l'île – mais aussi de par son « statut de capitale ». Elle est aussi génératrice de migrations à l'intérieur de l'île : la ville est incontournable malgré un effort de décentralisation croissant. De ce fait, les langues en présence s'affrontent, s'entremêlent, cohabitent. Les langues des migrants s'ajoutent aux deux langues présentes sur le terrain, le français et le créole. Ils utiliseraient cette dernière comme un moyen d'intégration. Notre objectif principal est de dépasser la vision diglossique présente jusqu'à présent dans la littérature sociolinguistique. Nous cherchons à montrer qu'il existe une polyglossie, à l'intérieur du rapport diglossique français/créole, que les contacts de langues en milieu urbain favoriseraient. De plus, la diglossie ne considérant pas la spatialité, nous lui préférons la notion de ditopie qui rend compte des représentations spatiales des locuteurs en situation diglossique. Nous nous attachons essentiellement aux discours : ceux des migrants, des Foyalais et ce, au sujet d'un thème central, les langues, en particulier, le créole, et la ville. Nous travaillons à la lumière des recherches effectuées dans le cadre de la sociolinguistique urbaine et des outils qu'elle propose.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00404737 |
Date | 19 June 2009 |
Creators | Labridy, Lorène |
Publisher | Université Rennes 2 |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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