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Du cubisme à d'autres cathédrales : Diego Rivera et l'"Art Social" d'Elie Faure / From Cubism to other Cathedrals : Diego Rivera and the “Social Art” of Elie Faure

Installé à Paris en 1911, Diego Rivera se rallie au cubisme pour retourner au réalisme en 1918. A cette époque, il tisse une amitié riche en échanges avec Élie Faure, socialiste comme lui. Faure voit chez l'artiste "une source inépuisable de surprises et d'enseignements»; Rivera considère l'historien de l'art comme l'un de ses« maîtres". Élie Faure a une compréhension de la société et de l'art basée sur la contribution de personnalités qui ont bouleversé la pensée et les arts depuis la Révolution française: Saint-Simon, Nietzsche, Dostoïevski, Tolstoï, Cézanne, entre autres. Déclarant l'échéance de l'esprit individualiste de la Renaissance, il annonce l'avènement d'un rythme collectif d'expression artistique sociale et monumentale, notamment architecturale, dont l'intention de «construire» en peinture est un symptôme. Le Moyen-âge français lui fournit un paradigme de l'ordre collectif et de I' «Art social», la cathédrale comme étant la plus parfaite expression, manifestation de la collaboration humaine et symbole même d'une civilisation. En 1921, décidé à militer pour l'établissement d'un nouvel ordre social, Rivera rentre dans son pays. Il est passionné par la socialisation de l'art et par l'architecture. Son discours et ses démarches révèlent ses affinités intellectuelles avec l'historien de l'art français et exprime une volonté de mener à son accomplissement l'"Art social". Cependant, les idées du peintre évoluent avec les évènements politiques, sociaux et culturels du Mexique, tenant compte du contexte mondial. Cet échange franco-mexicain illustre la complexité des transferts qui conduisent aux discours actuels de la mondialisation artistique. / Moving to Paris in 1911, Diego Riverais won over to Cubism only to return to Realism in 1918. During that period, he builds a rich friendship with Elie Faure, a socialist like him. Faure sees in the artist ''an endless source of surprises and lessons." Rivera considers the art historian Faure as one of his "masters. "Elie Faure has an understanding of society based on the contribution of individuals who have changed thinking and the art since the French Revolution : Saint-Simon, Nietzsche, Dostoïevski, Tolstoï, Cézanne, and others. Declaring the end of the individualistic spirit of the Renaissance, he announces the beginning of a collective rhythm of social and monumental artistic expressions, especially in architecture, with the intention to "construct" by painting as an indication. The French Middle Ages provides Elie Faure with a paradigm of collective order and "Social Art," of which the cathedral is the most perfect expression - a manifestation of perfect human collaboration and a symbol of a civilization. In 1921, having decided ta campaign for the establishment of a new social order, Rivera returns ta his country. He is passionate about the socialization of art and architecture. His speech and his actions reveal his intellectual affinity with the French art historian and show a willingness to carry to completion "Social Art. "However, the painter 's ideas evolve with the political, social, and cultural events of Mexico, taking into account the global context. This Franco-Mexican exchange illustrates the complexity of the transfers that lead to the current globalization of artistic discourse.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA01H032
Date26 November 2016
CreatorsQuintana Marín, María Isabel
ContributorsParis 1, Dagen, Philippe
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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