Cette thèse rend compte de la nature de la relation à la forêt des anciens salariés migrants installés dans les ex-chantiers d’exploitation forestière. Elle se déploie sur une double approche diachronique et synchronique. L’approche diachronique est subdivisée en deux temporalités : « l’âge préindustriel » et « l’âge industriel ». Cette fragmentation du passé a fourni à ce travail deux des trois parties sur lesquelles il s’articule. S’agissant de la première temporalité, elle reconstitue les conditions de vie des populations et définit le mode de gestion prégnant de la forêt avant l’installation et l’influence de l’industrie forestière. L’analyse révèle qu’à « l’âge préindustriel » les populations vivaient essentiellement de la forêt et elles la géraient durablement. La seconde replace les populations dans l’univers des chantiers et démontre qu’avec la création des emplois salariés, ces dernières ne percevaient plus la forêt comme une alternative économique fondamentale. Elle apporte un éclairage sur les dynamiques sociales importées par l’essor du salariat : la modernisation des localités, l’évolution des modes de vie des populations, des besoins sociaux, des mentalités ainsi que le relâchement des rapports de dépendance des ménages envers la forêt. Elle met plus en avant le rôle central de l’emploi dans la préservation de la pression des ménages sur les ressources foncières forestières. La dernière approche s’adosse sur le contexte post-emploi et examine le retour des populations à l’exploitation massive de la forêt en raison de la généralisation de la précarité et l’absence d’alternatives. Ainsi, au terme de l’exercice de la comparaison auquel les deux approches exploitées invitent, la thèse aboutit à l’affirmation de l’existence d’une gestion non durable des forêts dans les anciens chantiers. / This thesis reports on the nature of the relationship to the forest of former employees migrants settled in the former logging camps. It is deployed on a dual approach diachronic and synchronic. The diachronic approach is divided into two time scales: the "pre-industrial age" and "industrial age". This fragmentation of the past this work has provided two of the three parts on which it is articulated. Regarding the first temporality, it reconstructs the living conditions of populations and the mode of management predominate in the forest before installation and the influence of the forest industry. The analysis reveals that "the pre-industrial age" people lived mainly in the forest and they managed sustainably. The second, puts the populations in the world of work sites and demonstrates that with the creation of wage employment, the latter, did longer perceived the forest as a fundamental economic alternative. It sheds light on social dynamics imported by the rise of wage labor: the modernization of localities, changing patterns of living, social needs, attitudes and the easing of relations of dependence of households to the forest. It puts forward the central role of employment in maintaining pressure on household forest land resources. The latter approach leans on the post-employment and examines the return of populations to the massive exploitation of the forest because of the widespread insecurity and lack of alternatives. Thus, after carrying out the comparison of two approaches used, the thesis leads to the assertion of the existence of non-sustainable management of forests in the old workings
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA05H011 |
Date | 02 July 2012 |
Creators | Boussougou, Alain |
Contributors | Paris 5, Alvarez-Péreyre, Frank |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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