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Relation d'activation père-enfant et régulation émotionnelle chez un échantillon clinique d'enfants d'âge préscolaire

Cette recherche à caractère exploratoire vise à mieux cerner les liens entre la relation d’activation père-enfant et la régulation émotionnelle chez un échantillon clinique d’enfants âgés de 12 à 61 mois pour une moyenne d’âge de 42 mois. Pour ce faire, un échantillon composé de 42 familles biparentales et leur enfant ont participé aux protocoles de la Situation frustrante (Stansbury & Sigman, 2000) et de la Situation risquée (Paquette & Bigras, 2010). En premier lieu, la Situation frustrante a été utilisée comme outil d’observation de la régulation émotionnelle des enfants. En accord avec la méthode-Q (Brown, 1980), pour chaque participant, des items décrivant la régulation émotionnelle ont été regroupés par le biais d’un tri de cartes. Les analyses ont pu dégager cinq profils d’enfants (désengagé-neutre, engagé-positif, demandeur-contenu, désengagé-troublé et demandeur-agressif). Dans l’ensemble, bien que quelques similarités soient observées, les résultats indiquent que les profils de régulation émotionnelle se distinguent entre eux quant aux stratégies de régulation émotionnelle déployées et aux états affectifs affichés par les enfants. Des associations entre le sexe des enfants, le type de relation d’activation et le profil de régulation émotionnelle appuient les liens théoriques entre la régulation émotionnelle et la relation d’activation. En second lieu, la Situation risquée a été utilisée afin de déterminer le type de relation d’activation qualifiant la dyade père-enfant, soit activé, sous-activé ou suractivé. Les regroupements d’enfants en fonction du type de relation d’activation ont été analysés selon la fréquence des items composant les tris de cartes. Globalement, les enfants activés, sous-activés et suractivés se différencient, chaque type utilisant des stratégies de régulation émotionnelle et affichant des états affectifs qui lui sont propres. De plus, dans la plupart des cas, ces résultats viennent appuyer la théorie de la relation d’activation (Paquette & Bigras, 2010). En dernier lieu, les profils de régulation émotionnelle ont été comparés aux regroupements d’enfants basés sur le type de relation d’activation. Ainsi, l’enfant activé partage des caractéristiques communes avec le profil de l’enfant engagé-positif alors que l’enfant suractivé se lie davantage avec le profil de l’enfant désengagé-troublé. Toutefois, aucun profil de régulation émotionnelle ne s’associe de façon significative avec l’enfant sous-activé. En conclusion, l’ensemble de ces résultats appuie la proposition voulant que le père puisse jouer un rôle déterminant dans le développement de la régulation émotionnelle de son enfant, et ce, dans le contexte où ce dernier souffre d’une psychopathologie.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/9900
Date January 2017
CreatorsLareau, Pierre-Alexandre
ContributorsPuentes-Neuman, Guadalupe, Bisaillon, Claude
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse
Rights© Pierre-Alexandre Lareau, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/ca/

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