Notre travail vise à étudier les Max-Phil, textes inédits de Kurt Gödel, dans lesquels il développe sa pensée philosophique. Nous nous intéressons plus spécifiquement à la question du réalisme conceptuel, position déjà défendue dans ses écrits publiés selon laquelle les concepts existent indépendamment de nos définitions et constructions. L’objectif est de montrer qu’une interprétation cohérente de ces textes encore peu connus est possible. Pour ce faire, nous proposons une interprétation de certains passages, interprétation hypothétique mais susceptible d’apporter de nouveaux éléments à des questions laissées sans réponse par les textes publiés, telles celles relatives au réalisme conceptuel. Cette dernière position ne peut être comprise que par un éclairage de la notion de concept chez Gödel. Les concepts sont des entités logiques objectives, au cœur du projet d’une théorie des concepts conçue comme une logique intentionnelle et inspirée de la scientia generalis de Leibniz. L’analyse des Max-Phil souligne que la notion de concept et la primauté du réalisme conceptuel sur le réalisme mathématique ne peuvent se comprendre qu’à la lumière du cadre métaphysique que se donne Gödel, à savoir d’une monadologie d’inspiration leibnizienne. Les Max-Phil offrent ainsi des indices sur la façon dont Gödel reprend et modifie la monadologie de Leibniz, afin, notamment, d’y inscrire les concepts. L’examen de ce cadre métaphysique tend également à éclaircir les rapports entre les concepts objectifs, les concepts subjectifs (tels que nous les connaissons), et les symboles (par lesquels nous exprimons les concepts), mais aussi les rapports entre logique et mathématiques. / Our work aims at studying the unpublished texts of Kurt Gödel, known as the Max-Phil, in which the author develops his philosophical thought. This study follows the specific issue of conceptual realism which is adopted by Gödel in his published texts (during his lifetime or posthumously), and according to which concepts are independent of our definitions and constructions. We want to show that a consistent interpretation of the Max-Phil is possible. To do so, we propose an interpretation of some excerpts, which, even if it is only hypothetical, can give new elements in order to answer open questions of the published texts, e.g. questions about conceptual realism. This last position is not understandable without explaining Gödel’s notion of concept. For him, concepts are logical and objective entities, and they are at the core of a theory of concepts, which is conceived as an intensional logic, following Leibniz’s scientia generalis. The analysis of the Max-Phil underlines that we can understand the notion of concept and the primacy of conceptual realism over mathematical realism only in the light of Gödel’s metaphysical frame, i.e. of a monadology inspired by Leibniz. Thus the Max-Phil shows how Gödel reinvestigates Leibnizian monadology, and offers some clues on the modifications he makes on it in order to include concepts. The examination of this metaphysical frame tends to elucidate the relationships between objective concepts, subjective concepts (as we know them) and symbols (through which we express concepts), and also the relationship between logic and mathematics.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015AIXM3120 |
Date | 12 December 2015 |
Creators | Mertens, Amélie |
Contributors | Aix-Marseille, Crocco, Gabriella |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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