L’étude de l’apprentissage de l’orthographe vise à analyser les mécanismes cognitifs et les structures le rendant possible. Cette acquisition s’effectue au travers de tâches comme la dictée et la copie, utilisées en recherche et à l’école. Si des modèles propres aux tâches rendent compte des processus de la production verbale écrite, ils n’intègrent pas de dimension comparative. L’objectif de cette thèse est d’examiner comment la dictée et la copie participent à cet apprentissage. Le modèle que nous proposons intègre les deux tâches et les instances mémorielles sous-jacentes. Les performances en dictée d’élèves de C.P. et de C.E.1 ont été analysées selon 4 conditions d’entraînement : aucune préparation, lecture à haute voix, lecture à haute voix et copie, copie seule. Les items utilisés sont soit des mots sélectionnés en fonction de leur complexité orthographique et de leur familiarité ou leur fréquence, soit des pseudomots de complexité variable. Globalement les expériences 1, 2, 3 font état d’effets du niveau scolaire et de l’entraînement. Toutefois, dans l’expérience 4, la supériorité de la copie sur la lecture disparaît : la copie ne serait efficace que si elle est combinée à une lecture à haute voix. Si la copie associée au déchiffrage semble l’entraînement le plus efficace en termes d’apprentissages orthographiques, la présence en mémoire à long terme d’une représentation graphomotrice connectée à la représentation lexicale est envisageable. Ceci expliquerait pourquoi, face à un mot que nous lisons mais dont nous doutons de l’orthographe, nous éprouvons le besoin de l’écrire manuellement afin d’en récupérer la forme orthographique normée. / Studies on lexical spelling acquisition have two aims: analyzing the cognitive mechanisms involved in this learning and understanding the processes on which they are based. Dictation and copying are known to be tasks leading to acquire orthographic knowledge. They are used by teachers and researchers. If some specific task models report on cognitive processes involved in verbal written production, they do not allow to get a comparative vision. This thesis aims at examining dictation and copying in the process of lexical orthographic learning. The model we propose includes the two tasks (dictation and copying) and the different underlying memories. We analysed the productions of children of 1st and 2nd grades under dictation according to 4 training conditions: dictation without training, reading aloud, reading aloud and copying, just copying. Children were asked to produce words or pseudowords. Words were selected according to their orthographic complexity and familiarity or their frequency, and pseudowords were more or less complex. Overall, experiments 1, 2 and 3 point out an effect of both grade and training. But, in experiment 4, copying doesn’t seem better than reading aloud: copying could be efficient only when combined with reading aloud. If the association of decoding and copying seems to be the best training to get orthographic knowledge, one might wonder about the presence of a graphomotor representation linked with lexical representation in Long Term Memory. This presence could explain why we need to write a word when we are sceptical about its spelling.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013TOU20102 |
Date | 07 November 2013 |
Creators | Pérez, Manuel |
Contributors | Toulouse 2, Tricot, André, Giraudo, Hélène |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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