La jeune république mauricienne hérite de son passé colonial une société caractérisée par une multi-culturalité qui véhicule une diversité de représentations, valeurs, croyances, savoirs et savoir-faire à l’origine de la richesse culturelle de ce pays. La pensée tout comme les pratiques du mauricien puisent à ces différentes sources dont l’entretien et la reproduction se perpétuent sous l’effet d’une éducation familiale et surtout d’un système scolaire qui concentre cette diversité et où l’on voit se côtoyer dans la plus belle harmonie les langues et les coutumes issues de l’histoire de son peuplement. On notera cependant qu’un primat est accordé aux langues des derniers colonisateurs et c’est ainsi que l’anglais et le français occupent une place de choix dans l’ensemble des langues en usage au sein de l’école à Maurice. Si l’anglais est la langue officielle de l’administration et de l’école (tous les examens se déroulent dans cette langue) le français jouit d’une audience très importante dans les médias notamment et le kreol morisien reste de loin le médium de communication le plus usité au quotidien. Notre recherche s’est intéressé aux performances scolaires dans les deux langues européennes d’un échantillon d’élèves issus du CPE et de la première année de collège pour mettre en évidence le décalage significatif observé entre le niveau plus que comparable et honorable dans les deux langues attestées par les résultats au CPE et la réalité de leurs compétences évaluées dans la cadre d’une expérimentation in situ. Nous mettons en évidence une pondération organisée de manière à niveler les performances académiques qui révèle le manque de fidélité et de validité des mesures opérées par les correcteurs assermentés. Les dispersions des notes intra et inter –correcteur(s) invités à corriger des productions d’élèves dans les deux langues dans le cadre de notre expérimentation confirment ce constat et donnent à voir le faible niveau de compétence acquise par les élèves dans lesdites langues. Nos résultats montrent également que les pratiques pédagogiques qui privilégient l’écrit dans des démarches fortement inductives expliquent en partie la faiblesse des performances des élèves confrontés à une situation de production écrite dans les deux langues. / The young Mauritian republic inherits from its colonial past a society characterised by a multi-cultural dimension that vehicles a whole wide range of representations, values, beliefs, knowledge and know-how or skills which are fundamentally at the origin of this country’s rich culture. The Mauritian’s way of thinking, just as his or her way of doing things, originates from these varied sources, the upkeep and reproduction of which are perpetuated, through successive generations, under the influence of education within the family and, most importantly, of the schooling system that brings together the whole diversity where one cannot miss the genuinely harmonious coexistence of language and traditions hailing from the island’s history of settlement. It has to be emphasized, however, that pride of place is attributed to the languages of the last two colonisers, namely: English and French, amongst those generally used in Mauritian schools. If English is the official language in use for administrative purposes and in schools (all examinations are conducted in this language) French enjoys a significantly important audience in the media while the kreol morisien remains by far the most widely used communication medium in daily life. Our research focuses on the school performance in each of these two languages of European origin, of a sample population just leaving the CPE and stepping into Year 1 of secondary education, in view of emphasizing the significant gap between the more than honourable and comparable achievement, evidenced by their CPE results, and the reality of these same performers’ competences, based on an experimental exercise in situ. Our research tries to capture the moderation system set in place towards rescaling and levelling academic performance scores which reveals the lack of reliability and validity of the marking practices and criteria applied by officially-sworn markers. The dispersions of the scores intra- and inter- marker(s) who were requested to evaluate the written production of students included in our sample with the framework of our experimentation confirms the observed finding and allows informed insights into the poor competency level of these Form I students. Our findings equally indicate the pedagogical practices that over emphasizes the writing competency via strongly inductive approaches, as partly accounting for the poor performance of the students once confronted with a written task in each of these two languages.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017LARE0060 |
Date | 12 December 2017 |
Creators | Marie, Jean Emmanuel Wesley |
Contributors | La Réunion, Latchoumanin, Michel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0024 seconds