Les textiles sont des biens de première nécessité et des objets de valeur en Mésopotamie, au Ier millénaire av J.-C. L'objet de cette étude est de comprendre comment les matières premières étaient produites, quelles étaient les techniques de fabrication des textiles et leurs diverses utilisations dans la société. Les matières premières étaient en partie produites sur place, et en partie importées. La laine, fibre textile principale, provenait de troupeaux appartenant en majorité aux institutions (temples et palais). Elles la redistribuaient dans toute la société par le paiement de salaires, la vente ou l'échange. Diverses personnes étaient en charge de la fabrication des textiles : artisans professionnels travaillant pour les temples ou pour une clientèle urbaine, femmes travaillant à domicile pour le profit d'une autorité supérieure ou de leur propre famille. Les nombreuses étapes de la chaîne opératoire de fabrication des textiles révèlent une spécialisation des artisans plus importante qu'aux époques précédentes. l'étude terminologique des termes akkadiens de textiles permet de mieux saisir la diversité de leurs usages. Les vêtements sont des marqueurs essentiels de l'identité. enfin, les textiles ont une valeur économique. Ils circulent dans la société, à travers des échanges sociaux et commerciaux. Leur étude révèle des traits fondamentaux de la société babylonienne au Ier millénaire av. J.-C. : l'ouverture de l'économie aux échanges extérieurs, une production artisanale plutôt décentralisée entre les mains d'acteurs individuels que totalement contrôlée par les institutions, et des conventions sociales fortes visibles à travers l'habillement. / The textiles belonged to the basic necessities and were also valuable properties in Mesopotamia, during the Ist millenium BS. The purpose of this study is to undersand how the textile fibres were produced, what were the technics of manufacturing of these objects and their various uses in the Babylonian society. The raw materials were partly produced locally and partly imported through long distance trade. The wool, the main textile raw material, came from sheep herds belonging in majority to the institutions (temples and palaces). These institutions were redistributing the wool in the society by the payment of salaries to workers, by sales or exchanges. A lot of people were involved in textile production : professional craftsmen working for the temples or for the urban customers, women working at home for the profit of an institution or for their own family. The "chaîne opératoire" of textile manufacturing was following several steps, and reveals a specialisation of the craftsmen more important than before. The study of the textile terminology in Akkadian shows the diversity of the uses of these objects in the Babylonian society. Clothes were markers of identity. Lastly, the textiles had an economic value. They circulated inside the society through social exchanges and economic transactions. The study of the textiles reveals some fundamental aspects of Babylonia's history during the Ist millenium BC, for instance the openness of its economy to external trade, a craft production decentralised into the hands of individuals and not controlled exclusively by the institutions, and strong social conventions expressed by the apparel.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA01H019 |
Date | 19 November 2016 |
Creators | Quillien, Louise |
Contributors | Paris 1, Joannès, Francis |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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