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Essays in macro finance and monetary economics

Les questions abordées dans les deux premiers articles de ma thèse cherchent à comprendre les facteurs économiques qui affectent la structure à terme des taux d'intérêt et la prime de risque. Je construis des modèles non linéaires d'équilibre général en y intégrant des obligations de différentes échéances. Spécifiquement, le premier article a pour objectif de comprendre la relation entre les facteurs macroéconomiques et le niveau de prime de risque dans un cadre Néo-keynésien d'équilibre général avec incertitude. L'incertitude dans le modèle provient de trois sources : les chocs de productivité, les chocs monétaires et les chocs de préférences. Le modèle comporte deux types de rigidités réelles à savoir la formation des habitudes dans les préférences et les coûts d'ajustement du stock de capital. Le modèle est résolu par la méthode des perturbations à l'ordre deux et calibré à l'économie américaine. Puisque la prime de risque est par nature une compensation pour le risque, l'approximation d'ordre deux implique que la prime de risque est une combinaison linéaire des volatilités des trois chocs. Les résultats montrent qu'avec les paramètres calibrés, les chocs réels (productivité et préférences) jouent un rôle plus important dans la détermination du niveau de la prime de risque relativement aux chocs monétaires. Je montre que contrairement aux travaux précédents (dans lesquels le capital de production est fixe), l'effet du paramètre de la formation des habitudes sur la prime de risque dépend du degré des coûts d'ajustement du capital. Lorsque les coûts d'ajustement du capital sont élevés au point que le stock de capital est fixe à l'équilibre, une augmentation du paramètre de formation des habitudes entraine une augmentation de la prime de risque. Par contre, lorsque les agents peuvent librement ajuster le stock de capital sans coûts, l'effet du paramètre de la formation des habitudes sur la prime de risque est négligeable. Ce résultat s'explique par le fait que lorsque le stock de capital peut être ajusté sans coûts, cela ouvre un canal additionnel de lissage de consommation pour les agents. Par conséquent, l'effet de la formation des habitudes sur la prime de risque est amoindri. En outre, les résultats montrent que la façon dont la banque centrale conduit sa politique monétaire a un effet sur la prime de risque. Plus la banque centrale est agressive vis-à-vis de l'inflation, plus la prime de risque diminue et vice versa. Cela est due au fait que lorsque la banque centrale combat l'inflation cela entraine une baisse de la variance de l'inflation. Par suite, la prime de risque due au risque d'inflation diminue.
Dans le deuxième article, je fais une extension du premier article en utilisant des préférences récursives de type Epstein -- Zin et en permettant aux volatilités conditionnelles des chocs de varier avec le temps. L'emploi de ce cadre est motivé par deux raisons. D'abord des études récentes (Doh, 2010, Rudebusch and Swanson, 2012) ont montré que ces préférences sont appropriées pour l'analyse du prix des actifs dans les modèles d'équilibre général. Ensuite, l'hétéroscedasticité est une caractéristique courante des données économiques et financières. Cela implique que contrairement au premier article, l'incertitude varie dans le temps. Le cadre dans cet article est donc plus général et plus réaliste que celui du premier article. L'objectif principal de cet article est d'examiner l'impact des chocs de volatilités conditionnelles sur le niveau et la dynamique des taux d'intérêt et de la prime de risque. Puisque la prime de risque est constante a l'approximation d'ordre deux, le modèle est résolu par la méthode des perturbations avec une approximation d'ordre trois. Ainsi on obtient une prime de risque qui varie dans le temps. L'avantage d'introduire des chocs de volatilités conditionnelles est que cela induit des variables d'état supplémentaires qui apportent une contribution additionnelle à la dynamique de la prime de risque. Je montre que l'approximation d'ordre trois implique que les primes de risque ont une représentation de type ARCH-M (Autoregressive Conditional Heteroscedasticty in Mean) comme celui introduit par Engle, Lilien et Robins (1987). La différence est que dans ce modèle les paramètres sont structurels et les volatilités sont des volatilités conditionnelles de chocs économiques et non celles des variables elles-mêmes. J'estime les paramètres du modèle par la méthode des moments simulés (SMM) en utilisant des données de l'économie américaine. Les résultats de l'estimation montrent qu'il y a une évidence de volatilité stochastique dans les trois chocs. De plus, la contribution des volatilités conditionnelles des chocs au niveau et à la dynamique de la prime de risque est significative. En particulier, les effets des volatilités conditionnelles des chocs de productivité et de préférences sont significatifs. La volatilité conditionnelle du choc de productivité contribue positivement aux moyennes et aux écart-types des primes de risque. Ces contributions varient avec la maturité des bonds. La volatilité conditionnelle du choc de préférences quant à elle contribue négativement aux moyennes et positivement aux variances des primes de risque. Quant au choc de volatilité de la politique monétaire, son impact sur les primes de risque est négligeable.
Le troisième article (coécrit avec Eric Schaling, Alain Kabundi, révisé et resoumis au journal of Economic Modelling) traite de l'hétérogénéité dans la formation des attentes d'inflation de divers groupes économiques et de leur impact sur la politique monétaire en Afrique du sud. La question principale est d'examiner si différents groupes d'agents économiques forment leurs attentes d'inflation de la même façon et s'ils perçoivent de la même façon la politique monétaire de la banque centrale (South African Reserve Bank). Ainsi on spécifie un modèle de prédiction d'inflation qui nous permet de tester l'arrimage des attentes d'inflation à la bande d'inflation cible (3% - 6%) de la banque centrale. Les données utilisées sont des données d'enquête réalisée par la banque centrale auprès de trois groupes d'agents : les analystes financiers, les firmes et les syndicats. On exploite donc la structure de panel des données pour tester l'hétérogénéité dans les attentes d'inflation et déduire leur perception de la politique monétaire. Les résultats montrent qu'il y a évidence d'hétérogénéité dans la manière dont les différents groupes forment leurs attentes. Les attentes des analystes financiers sont arrimées à la bande d'inflation cible alors que celles des firmes et des syndicats ne sont pas arrimées. En effet, les firmes et les syndicats accordent un poids significatif à l'inflation retardée d'une période et leurs prédictions varient avec l'inflation réalisée (retardée). Ce qui dénote un manque de crédibilité parfaite de la banque centrale au vu de ces agents. / This thesis consists of three essays in the areas of macro finance and monetary economics. The first two essays deal with the analysis of the term structure of interest rates in dynamic and stochastic general equilibrium (DSGE) models. The third essay explores inflation expectations formation across different economic groups in South Africa.
Interest rates are one channel through which monetary policy affects the real economy. Typically, central banks implement monetary policy by influencing short term interest rates. Theoretically, the interest rate on a long-term bond is the average of expected future short term interest rates over the maturity period, plus a risk premium demanded by the holder of the bond to compensate for the risk involved in holding a longer maturity bond. Therefore, any changes in the target rate of the central bank and the risk premium affect long -- term interest rates, such as mortgage rates and interest rates on certain durable goods. It is then important for the central bank to understand the economic factors that affect both components of long - term interest namely the market expectations about the short - term rates and the risk premium. For example, recently in the U.S. economy, between June 2004 and June 2006, the ineffectiveness of monetary policy to affect long - term interest rates has been attributed to a decline in risk premium over this period, which has offset the effect of the increase in the target rate of the Federal Reserve (Fed). In the implementation of its monetary policy, the central bank can more or less control agents' expectations through transparent communication. However, the risk premium is endogenous and unobservable and therefore can not be fully controlled by the central bank. On the other hand, achieving the goal of prices stability in an inflation targeting framework depends on the credibility of the central bank.
In the first two essays I explore the economic factors of the term structure of interest rates and risk premiums. I build a non-linear dynamic stochastic general equilibrium (DSGE) models whereby I incorporate a range of bonds with different maturities. Specifically, the goal of the first essay is to understand the relationship between macroeconomic factors and the level of risk premium in a New Keynesian general equilibrium framework. Uncertainty in the model comes from three sources: productivity, monetary policy and, preferences shocks. The model has two types of real rigidities namely habit formation in preferences and adjustment costs in capital stock. The model is solved by perturbation method up to second order and calibrated to the U.S. economy. Since the risk premium is by nature a compensation for risk, the second - order approximation implies that the risk premium is a linear combination of the volatility of the three shocks. Results show that at the calibrated parameters, real shocks (productivity and preferences) play a more important role in determining the level of the risk premium relative to monetary shocks. I show that, contrary to previous work (where production capital is fixed), the effect of habit formation on the risk premium depends on the degree of capital adjustment cost. When capital adjustment costs are so high that the capital stock is fixed in equilibrium, an increase in the parameter of habit formation leads to an increase in the risk premium. However, when agents can freely adjust the capital stock without cost, the effect of the habit formation parameter on the risk premium is negligible. This result is explained by the fact that when the capital stock can be adjusted without cost, it opens an additional channel to the agents for consumption smoothing. Therefore, the effect of habit formation on the risk premium is reduced. In addition, the results show that the way the central bank conducts its monetary policy has an effect on the risk premium. The more aggressive the central bank vis-à-vis inflation, the lower the risk premium and vice versa. This is due to the fact that when the central bank fights against inflation it leads to a decrease in the variance of inflation. As a result, the risk premium due to inflation risk decreases.
In the second essay, I extend the analysis of the first essay by using recursive preferences (as those proposed by Epstein - Zin) and by allowing the conditional volatility of the shocks to be time - varying. The use of this framework is motivated by two reasons. First, recent studies (Doh, 2010, Rudebusch and Swanson, 2012) showed that these preferences are appropriate for the analysis of asset prices in general equilibrium models. Second, heteroscedasticity is a prominent feature of economic and financial data. This implies that, contrary to the first essay, the uncertainty here is time - varying. Thus, the framework in this essay is more general and realistic than in the first essay. The main objective of this paper is to examine the impact of uncertainty due to conditional volatility of the shocks on the level and the dynamics of interest rates and risk premiums. Since the risk premium is constant at second order approximation, the model is solved by the perturbation method with an approximation of order three in order to get a time - varying risk premium. The advantage of introducing shocks conditional volatilities is that , it induces additional state variables that provide an additional contribution to the dynamics of the risk premium. I show that the risk premiums implied by the third -- order approximate solution have an ARCH-M (Autoregressive Conditional Heteroscedasticty in Mean) type representation as that introduced by Engle, Lilien and Robins (1987). The difference is that in this model the parameters are structural and the volatilities are conditional volatility of economic shocks and not those of the variables themselves. I estimate the model parameters by Simulated Method of Moments (SMM) using U.S. data. The estimation results show that there is evidence of stochastic volatility in the three shocks. Moreover, the contribution of conditional shocks volatility to the level and the dynamics of the risk premium is significant. In particular, the effects of the conditional volatility of productivity and preferences shocks are important. The conditional volatility of the productivity shock contributes positively to the means and standard deviations of risk premiums. These contributions vary with the maturity of the bonds. Conditional volatility of the preferences shock contributes negatively to the averages and positively to the variances of risk premiums. As for the impact of volatility of monetary policy shock, its impact on the risk premium is negligible.
The third article (coauthored with Eric Schaling and Alain Kabundi, revised and resubmitted to the journal of Economic Modelling) deals with heterogeneity in inflation expectations of different economic agents and its impact on monetary policy in South Africa. The main question is to examine whether different groups of economic agents form their inflation expectations in the same way and if they perceive the central bank (South African Reserve Bank) monetary policy in the say way. We specify an inflation expectation model that allows us to directly test whether inflation expectations are anchored or not to the inflation target band (3% - 6%). The data used are inflation expectations data from surveys conducted by the central bank. There are three groups of agents: financial analysts, businesses and trade unions. We therefore exploits the panel structure of the data to test the heterogeneity in inflation expectations and derive their perceived inflation targets. Results show that there is evidence of heterogeneity in the way the three groups form their expectations. The expectations of financial analysts are well anchored to the central bank target band while those of businesses and trade unions are not. In fact, businesses and trade unions put a higher weight on lagged realized inflation in their expectations. This Indicates a lack of full credibility of the central bank.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/12012
Date01 1900
CreatorsSomé, Modeste Yirbèhogré
ContributorsRuge-Murcia, Francisco
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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