L’importance que prend aujourd’hui l’expertise scientifique et technique dans la prise de décisions politiques questionne à la fois la figure du scientifique et celle du citoyen. Comment apprendre à participer à la prise de décisions politiques en mobilisant des expertises scientifiques ? Dans ce cadre, l’enseignement des sciences et des techniques est critiqué car il s’occupe davantage de la « science faite » (les faits scientifiques) que de la science « en action » (une activité sociale de construction de faits). Ce travail de thèse s’inscrit dans les courants de recherche SSI (Socioscientific Issues) et QSV (Questions socialement vives) dont l’ambition est d’éduquer le citoyen à « négocier » avec le développement contemporain des technosciences. L’objectif de ce travail est d’étudier quelques conditions d’intégration de la science en action dans les pratiques effectives d’enseignement, en s’intéressant à la manière dont deux enseignants de Physique enseignent l’énergie, qui est un savoir stabilisé, et le changement climatique, qui est controversé. Cette analyse se structure autour de la théorie de l’action conjointe en didactique (TACD), qui est complétée par l’analyse communicationnelle et des jeux de langage, qui permet de décrire l’action des enseignants en classe. Cette thèse propose par conséquent une description de séances d’enseignement sur des savoirs au statut contrasté et compare les épistémologies pratiques des enseignants (intrication de théories plus ou moins implicites sur l’enseignement / apprentissage, sur les savoirs et sur la science, sur l’éducation) conçues comme des déterminants de l’action conjointe. L’intérêt de ce travail consiste à documenter les pratiques effectives d’enseignants de la Physique sur des thèmes peu abordés. Ce travail propose en outre d’intégrer une dimension éducative à l’épistémologie pratique et de caractériser les savoirs enseignés à l’aide d’une description des jeux de langage. / The importance that takes the scientific and technical expertise in policy decisions questions both the figure of the scientific and the citizen. How can we learn to participate in the political decision-making by mobilizing scientific expertise ? In this context the teachnig of science and technology is criticized because it deals more wit "science made" (scientific facts) than science in "action" (a social construction of facts). The aim of this work is to investigate some conditions for integrating science "in action" in the actual practice of teaching, focusing on how two physics teachers teach energy, which is a stabilized content knowledege and climate change, which is a sociocontroversial issue.This analysis is structured around the Joint Action Theory in Didactic (JATD), supplemented by a communicative approach and an analysis of the 'language games".
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012TOU20107 |
Date | 22 October 2012 |
Creators | Hervé, Nicolas |
Contributors | Toulouse 2, Venturini, Patrice, Albe, Virginie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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