La République de Djibouti, pays à revenu intermédiaire, apparaît comme un pôle traditionnel d’immigration pour les pays voisins. Colonie française d’importance stratégique depuis la fin du XIXe siècle, il a été une vitrine économique pour les ouvriers des pays limitrophes. Ce rôle s’est renforcé par l’attrait de la ville de Djibouti. Aujourd’hui, les ressortissants originaires de l’Ethiopie notamment les Oromo sont une des communautés étrangères les plus nombreuses installées à Djibouti, et plus particulièrement dans le quartier de Balbala dans la ville de Djibouti. Cette mobilité ou mouvement de la population (réfugiés, migrants économiques clandestins ou réguliers, trafiquants ou réfugiés politiques) est devenue un enjeu sécuritaire majeur pour la République de Djibouti. Les répercussions sociales, économiques, sanitaires et sécuritaires de ces migrations préoccupent les gouvernements des pays de la région. Mais comment s’organisent ces mobilités de personnes ? Quel est le rôle des individus et des réseaux sociaux dans la mise en place et le maintien des logistiques du mouvement ? Plus largement, quels peuvent être les impacts de ces mises en relation multiformes pour les sociétés et les territoires qui les accueillent ? C’est à de telles questions que nous nous attachons en proposant ici une lecture socio-spatiale du système migratoire Oromo. Analysant les stratégies mises en place par les migrants, nous révélons aussi les différentes étapes du processus migratoire. / The Republic of Djibouti, a middle-income country, appears as a traditional pole of immigration for neighboring countries. A French colony of strategic importance since the end of the 19th century, it has been an economic showcase for workers from neighboring countries. This role was reinforced by the attraction of the city of Djibouti. Today, nationals from Ethiopia including the Oromo are one of the largest foreign communities settled in Djibouti, and especially in Balbala in Djibouti city. So this mobility or movement of the population (refugees, clandestine or regular economic migrants, traffickers or political refugees) has become a major security issue for the Republic of Djibouti. The social, economic, health and security implications of these migrations are of concern to the governments of the countries of the region. But how are these mobilities of people organized? What is the role of individuals and social networks in setting up and maintaining the logistics of the movement? More broadly, what can be the impact of these multiform relationships between societies and the territories who are hosting them ? It is to such questions that we attach by proposing here a socio-spatial reading of the Oromo migration system. Analyzing the strategies put in place by migrants, we also reveal the different stages of the migration process.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018NORMR151 |
Date | 14 December 2018 |
Creators | Mahamoud Ismael, Omar |
Contributors | Normandie, Lesourd, Michel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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