Comment se fait le processus de conversion de certains acteurs sociaux occidentaux au bouddhisme dzogchen ? Afin de répondre à ce questionnement, cette étude, qui repose sur une méthodologie qualitative, a été menée auprès des groupes français et italiens de deux réseaux associatifs : la communauté dzogchen Internationale et Rigpa. Elle s’inscrit dans le courant de la sociologie compréhensive et cherche à rompre avec l’idée selon laquelle la conversion est une affaire exclusivement individuelle ou une expérience soudaine. En effet, cette recherche met en lumière les dynamiques relationnelles et processuelles qui permettent d’appréhender ce fait de conversion. Dans un contexte marqué par l’occidentalisation du bouddhisme et par les transformations du paysage religieux contemporain, la conversion au dzogchen s’opère, tout d’abord, par l’action « missionnaire » de certains agents, représentants d’une institution née de la routinisation du charisme du « maître ». Mais la conversion de l’acteur résulte également d’une adéquation aux propositions institutionnelles, qui entraîne l’acquisition d’un nouveau récit, d’une nouvelle manière de gérer ses émotions et prévoit la mobilisation de certains dispositifs rituels. Ce processus d’apprentissage a notamment lieu lors d’interactions intersubjectives entre les pratiquants dzogchen eux-mêmes et, entre les pratiquants dzogchen et les représentants de l’institution tibétaine. Ainsi, l’exemple des groupements dzogchen nous permet de mettre en valeur la dimension relationnelle de cette forme de religiosité, qui offre à l’individu qui se convertit des espaces de socialisation propres à une communitas / How does the conversion processes of certain western social actors to Dzogchen Buddhism work ? In order to answer such question, this study, carried out using qualitative research method, was conducted among French and Italian groups of two association networks: the International Dzogchen Community and Rigpa. This research is in line with the field of comprehensive sociology and tries to break away from the idea according to which conversion is solely an individual matter or a sudden experience. In fact, this research highlights the relational and procedural dynamics that allow the understanding of this type of conversion. In a context characterized by the westernization of Buddhism and by the transformations of the contemporary religious landscape, Dzogchen conversion results from two factors. First of all, conversion is an outcome of the “missionary” action of certain agents, representatives of an institution born from the routinization of the “master’s” charisma. The second less observed factor is how the conversion of a social actor results also from the adoption of institutional proposals, which leads to the acquisition of a new narrative, a new way of managing emotions and takes into account the involvement of certain rituals. This process of learning happens especially during intersubjective interactions between Dzogchen practitioners amongst themselves as well as between Dzogchen practitioners and representatives of the Tibetan institution. Therefore, through the example of such Dzogchen group we are able to highlight the relational dimension of this kind of religion, which provides the individual who converts with some socialization spaces proper to a communitas
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016AIXM1017 |
Date | 27 January 2016 |
Creators | Bianchi, Maria Alessandra |
Contributors | Aix-Marseille, Liogier, Raphaël |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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